La Journée International de la Santé Mentale insiste sur la prévention avant l’âge de 25 ans

Dr Darius Gishoma, Directeur de la Division Santé Mentale au sein du Centre Biomédical du Rwanda (RBC)

La célébration de la Journée Intentionnelle de la Santé Mentale au Rwanda insiste sur la prévention avant l’âge de 25 ans, car à cet âge, le cerveau est en croissance et l’on privilégie la prévention à partir de l’enfance et de l’adolescent, selon Dr Darius Gishoma, Directeur de la Division Santé Mentale au sein du Centre Biomédical du Rwanda (RBC).

« Les trois quarts des problèmes mentaux commencent à l’âge de 25 ans. Raison pour laquelle le système rwandais de santé renforce la prévention en privilégiant la lutte contre l’alcool et les drogues chez les jeunes. Au cours de cette semaine consacrée à la santé mentale, des activités de prévention sont prévues dans les Universités de Kigali, Huye et Busogo. Mais l’on doit aussi garder à l’esprit la nécessité de travailler avec la communauté et la famille au niveau du village, afin de protéger les enfants contre l’alcool et les drogues. Les conflits familiaux aggravent la santé mentale des membres, surtout les enfants, et même les parents. Le village sécurisera ses membres et luttera contre l’excès de l’alcool et l’usage des drogues », a indiqué Dr Gishoma.

Il a tenu ces propos lors de la célébration de la Journée de la Santé Mentale à l’hôtel Olympique de Kimironko en présence des étudiants et professeurs en santé mentale, mais aussi des partenaires et des organisations de la société civile impliquées dans le secteur.

Vue des participants à célébration

Le Directeur de la Division Santé Mentale au sein de RBC a rappelé que les ministères de la promotion familiale, de l’éducation, de l’administration locale, de la sécurité, demeurent les principaux partenaires du MINISANTE dans la protection de la santé mentale, ainsi que les organisations de la société civile.

« 20 % de problèmes de santé mentale bénéficient de la prévention au niveau de la famille. Même après un séjour à l’hôpital, le patient revient en famille où l’on doit éviter le stigma, où l’on privilégiera de donner de la valeur au patient en voie de rétablissement. Un tel environnement est propice à une guérison rapide, a-t-il poursuivi.

Il a souligné que la détérioration de la santé mentale survient à tout âge au Rwanda, surtout que le pays a connu le génocide. La prévention est donc utile dans la société pour tous les âges.

Les signes précurseurs visibles de la détérioration de la santé mentale sont : par exemple le pourt d’un sous-vêtement en public comme seul habit, l’insomnie, l’enfermement sur soi, le rejet des autres, le manque d’appétit, le désordre dans le langage, les hallucinations, l’auto-flagellation, etc.

On doit noter qu’au Rwanda, à moins de 18 ans, un enfant sur dix souffre d’un déficit lié à la santé mentale, raison pour laquelle l’on doit lutter contre cette situation. (Fin)