La MONUSCO prend des mesures fortes contre huit Casques bleus arrêtés pour abus sexuels

Une équipe de la MONUSCO en mission d’engagement communautaire à Uvira et Sange, dans la province du Sud-Kivu.MONUSCO/Kevin Jordan

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé avoir pris des mesures fortes en réponse à des rapports faisant état de fautes de conduite graves commises par des Casques bleus.

Ces rapports font suite à une série de mesures que la Mission a proactivement mises en place dans toutes ses zones de déploiement afin d’assurer le respect des valeurs et normes de conduite des Nations Unies.

Le Bureau des services de contrôle interne a été saisi et des mesures conservatoires ont déjà été prises conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies en ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels et autres formes sérieuses de mauvaise conduite, a précisé la MONUSCO dans un communiqué de presse. 

Suspension, détention et confinement

Ces mesures initiales incluent la suspension, la détention et le confinement des Casques bleus concernés, dans l’attente de détails supplémentaires sur ces allégations, y compris dans le cadre d’une enquête approfondie.

« La Mission condamne fermement de tels comportements qui ne sont pas dignes du personnel des Nations Unies. La MONUSCO veille à ce que l’ensemble de son personnel respecte les normes de conduite les plus strictes et continue ses efforts de prévention et s’engage à réaliser les droits et la dignité des victimes », souligne le communiqué.

Selon la presse, huit Casques bleus déployés à Beni, dans l’est de la RDC, ont été arrêtés le 1er octobre et un officier suspendu le 8 octobre, dans le cadre d’une affaire d’exploitation sexuelle et de violence présumées. Ces hommes appartiennent au contingent sud-africain de la MONUSCO. 

Le gouvernement de RDC demande également un départ « accéléré » à partir de décembre de la force de l’ONU, qu’il accuse, après vingt-cinq ans de présence, de ne pas être parvenue à mettre fin aux violences des groupes armés. (Fin)