La numérisation du continent est essentielle pour accélérer la connectivité

La numérisation du continent est essentielle pour accélérer la connectivité, la croissance et la diversification économique, comme le note le Forum Mondial sur la téléphonie mobile, qui a lieu à Kigali du 17 au 19 Octobre 2023.

Pour Bocar Ba, PDG et Président du Conseil de Telecom pour promouvoir la numérisation et le développement économique, il importe de renforcer le pouvoir de 5G et l’innovation digitale.

Pour y arriver, l’on doit créer des infrastructures qui sont une épine dorsale de la numérisation pour transformer l’Afrique.

Les piliers de ce changement sont la transformation numérique et la diversification économique. Les gouvernements africains sont exhortés à s’impliquer dans le cadre de l’agenda de SmartAfrica, du développement socio-économique accéléré, ainsi que de la réglementation dans l’Afrique subsaharienne.

Dans cette sous-région, on trouve 630 millions d’utilisateurs de la connectivité, dont 50 % sont des jeunes qui ont une connexion à internet mobile.

Dans tous les cas, il y a un fossé de l’utilisation de l’internet, car il n’y a pas de bande passante (large). On constate des lacunes en compétences et au niveau de l’abordabilité de l’appui téléphonique.

L’on doit recourir ici au potentiel de 5G pour créer plus d’inclusivité et améliorer la connectivité. L’avancement de la 5G surmonte les lacunes de connexion dans les endroits défavorisés. Raison pour laquelle il faut des efforts concrets et harmonisés afin de répondre aux besoins de 50 économies africaines dans l’accélération de l’innovation digitale.

De même, l’on renforcera le mobile Banking, la télémédecine, l’éducation et l’agritech.

La connectivité se définit ainsi comme le poumon du progrès digital. Les $5 millions investis demeurent insuffisants en infrastructures, logiciels et contenus. Un total de $100 milliards investis sont nécessaires pour combler ce fossé de connectivité en Afrique, toujours selon Bocar Ba.

«Il faut une bande passante pour l’abordabilité, réinvestir les recettes dans ce secteur, créer des services pour tous, créer des fonds pour les nations défavorisées, exploiter les partenariats publics- privés, optimiser les solutions, impulser les croissances inclusives», a-t-il recommandé.

Pour Philip Besmiire, DG de Vodacom en Tanzanie, Afrique du Sud et Eswatini, il est possible d’avoir un continent connecté et que l’on peut transformer d’ici en 2025. Pour cela, la connexion à la bande passante est nécessaire partout. Déjà certaines zones sont connectées et ont accès aux services de santé, éducation, financiers, etc.

L’Afrique fait des progrès. Mais des défis persistent au niveau des infrastructures en transport, internet, énergie, durabilité et coût des appareils. Il faut des politiques qui assurent la croissance, qui s’alignent sur les besoins du marché, toujours selon Besmiire.

La connectivité dépend ici des emplacements géographiques, de l’environnement. Il faut avoir des services essentiels dans des situations critiques comme en temps des ouragans et du changement climatique.

La collaboration dans divers marchés est importante aussi pour l’accès à l’énergie qui accuse un besoin de $ 200 milliards par an. Plus de 3.000 panneaux solaires ont été installés en Afrique. On note que 687 millions de personnes seront connectées d’ici en 2028.

L’adoption de la 5G est importante dans le monde. L’Afrique doit rattraper le retard, que ce soit au Mozambique, Tanzanie, RDC, Afrique du Sud, certains ont commencé à utiliser la 5G et donnent de l’espoir. Pour cela, $20 milliards sont nécessaires pour y arriver en 2026.

Le Directeur du Marketing à Huawei, Dr Philip Song, indique que l’économie numérique est partout le modèle de la croissance pour les économies majeures.

«Il faut refaçonner, changer cette situation économique, engranger $26 millions, investir dans les TIC et booster la digitalisation, contribuer à la croissance socio-économique, la 5G renforce les secteurs des finances, agriculture, et des compétitions», a-t-il indiqué.

Il souligne la nécessité d’asseoir la culture de numérisation. L’économie digitale doit être multipliée par 6 en 2050. Ceci permettra une croissance exponentielle. Huawei est déjà prête à cette révolution pour étendre les frontières de la digitalisation.