Le chef des droits de l’homme de l’ONU veut inscrire la crise dans l’est de la RDC à l’ordre du jour international

Clémence Ndabohweje, 49 ans, fait la vaisselle devant la tente dans laquelle elle s’est réfugiée avec ses six enfants et trois petits-enfants.   

Alors que des rapports de médias ont fait état de violents affrontements opposant plusieurs groupes armés à la rébellion du M23 dans l’est de la RDC, le chef des droits de l’homme de l’ONU a exhorté la communauté internationale à continuer à inscrire à son ordre du jour la situation sécuritaire et humanitaire en RDC.

Cet appel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, intervient à la veille de Journée internationale des droits de l’homme et au lendemain de la publication d’une enquête préliminaire faisant état d’un massacre commis fin novembre dans l’est de la RDC et qui a fait au moins 131 morts parmi la population civile à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.

Ce bilan a été établi par une enquête préliminaire du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) et la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO). 

 « Je suis vraiment consterné par le massacre de plus de 130 civils par le M23 dans la province du Nord-Kivu », a déclaré Volker Türk, lors d’une conférence de presse organisée à Genève avant la Journée des droits de l’homme. D’une manière générale, le chef des droits de l’homme s’est dit très préoccupé par la situation en RDC.

Dans ces conditions, la situation dans ce pays de la région des Grands Lacs doit continuer de requérir l’attention de la communauté internationale. « Il est clair que nous devons nous assurer que la RDC reste à l’ordre du jour, notamment du point de vue des droits de l’homme. C’est très important pour nous », a dit M. Türk aux journalistes.

Concernant les conséquences de la rébellion du M23 dans l’est du pays, la RDC figure d’ailleurs sur sa liste de pays à visiter l’année prochaine. Pour le chef des droits de l’homme, il est urgent de mettre fin aux combats qui se déroulent dans différentes parties du pays, en particulier au Nord-Kivu.

« Nous savons que ce sont toujours les civils qui en souffrent », a-t-il fait valoir, relevant également son inquiétude concernant la situation générale dans ce pays, « surtout en ce qui concerne l’exercice de la liberté démocratique » en RDC. (Fin)