Le nouveau président burundais appelé à favoriser la paix et le retour des réfugiés

Kigali: Le président élu du Burundi, Évariste Ndayishimiye, a prêté serment ce jeudi 18 juin.  Le président de la CECAB (Conférence des Evêques Catholiques du Burundi), Mgr Simon Ntamwana, a demandé au nouveau président de laisser les réfugiés rentrer, de favoriser la paix entre Burundais et de rétablir les bonnes relations avec la communauté internationale.   

Verbatim des passages forts des sa prière.

« Soyez toujours prêt à recevoir la sagesse du Seigneur à l’instar de Salomon »

(…) « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu! (…) Sois en sûr, tu es le fils de Dieu, capable de procurer la paix parmi les Burundais, vous savez à quel point nous en avons besoin, donnez-nous la paix, cherchez-là avec tout votre être … »

« Vous qui aimez le Seigneur, haïssez le mal, nous savons que vous aimez  le Seigneur »

(…) « Que le Seigneur vous éclaire pour que vous  fassiez du bien au Burundi, que vous affermissiez l’amour parmi les Burundais. Rapatriez les réfugiés, pour que ces intelligences à l’étranger rentrent nous aider à combattre la misère dans laquelle le Burundi est tombé, pour qu’elles mettent leur génie au service du développement »

«  Rétablissez les bonnes relations avec l’extérieur, pour qu’elles soient bénéfiques pour nous. »

Élu à la présidentielle du 20 mai, M. Ndayishimiye devait initialement prendre ses fonctions le 20 août. Mais le régime a choisi d’accélérer la transition après la mort soudaine de  Pierre Nkurunziza qui a mené une répression meurtrière ayant fait plus de 1.200 morts et conduit 400.000 Burundais à l’exil après sa candidature controversée en 2015.   “Nous voulons qu’il n’y ait plus de réfugiés burundais à l’extérieur de notre pays. Nous les appelons à regagner leur pays”, a dit Évariste Ndayishimiye dans son discours d’investiture.

Les principaux bailleurs de fonds imposent des sanctions au Burundi depuis le début de la crise et le refus du régime de feu Pierre Nkurunziza d’amorcer un dialogue avec l’opposition. Exception faite de l’aide humanitaire, les appuis financiers directs fournis à l’administration burundaise sont bloqués.

Durant la campagne électorale, le nouveau Chef de l’Etat  a lancé quelques signes d’ouverture et pourrait chercher à sortir le Burundi de son isolement, si préjudiciable sur le plan économique. Le Burundi est classé parmi les trois pays les plus pauvres au monde, avec 75% de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté, contre 65% à l’arrivée au pouvoir de M. Nkurunziza en 2005 selon les données de la Banque Mondiale. (Fin)