«Le Polisario est un non-Etat qui doit être éjecté de l’UA» – Amine Laghidi

Les principaux speakers à l’Atelier régional unis pour l’Unité et l’Intégration du continent.

Dar-es- Salaam, 21 Oct.(ARI) – Au terme de l’Atelier du 16 Octobre 2021 organisé a Dar-es-Salaam par l’Institut Tanzanien de la Paix et des Etudes des Conflits, le Président  de l’ASMEX ou Confédération marocaine du commerce extérieur et des échanges et board member de plusieurs thinks-tanks et fondations internationales en Suisse, aux Etats-Unis et au Canada, en Afrique également, Amine Laghidi, a réaffirmé que le Polisario doit écarté de l’Union Africaine. Lire son interview a André Gakwaya de ARI.

Agence Rwandaise d’Information (ARI-RNA) – Vos impressions au terme de cet Atelier régional ?

Amine Laghidi (A.L.) – L’on doit faire comprendre à la communauté internationale qu’il y a eu une erreur technique quand on a fait entrer le Polisario dans l’OUA. Au niveau de l’UA, l’on doit revoir la légalité. Je suis le seul Marocain à être invité ici en Tanzanie. En tout cas, c’était un rêve d’être présent ici aujourd’hui. Je suis le seul Marocain invité ici en Afrique de l’Est. Et c’est en Tanzanie en terre de paix auprès de plusieurs frères et sœurs qui sont venus de toute la SADC , de toute l’East Africa, pour parler d’un point très important qu’est la souveraineté nationale marocaine. C’est un honneur pour moi de défendre et de mettre en valeur en fait les arguments juridiques, les arguments justes de la marocanité de notre cher Sahara marocain au travers de l’histoire, au travers de différents liens d’allégeance qui unissent, qui ont toujours uni notre population dans le Sud du Maroc et dans le Nord aussi autour de notre Roi …

C’est aussi un honneur de parler du développement économique fait par le Royaume du Maroc, l’investissement important fait dans les Provinces du Sud sur plusieurs plans (infrastructures, industries, agriculture, santé, éducation) pour créer à la fois des locomotives économiques et le développement social. J’ai parlé également des dernières élections du 08 Septembre, de l’important taux record de 68 % qui était le plus important de tout le pays enregistré dans le Sud. Nos chers frères et sœurs du Sahara marocain qui sont représentés par les élus locaux, par les maires issus de la région, par des présidents de région issus de la région, mais aussi par des Représentants des Chambres Hautes et Basses du Parlement. Le Président de la Chambre Basse du Parlement est issu des Provinces du Sud. C’était l’occasion de mettre l’accent sur l’important rôle du Royaume du Maroc en tant que puissance régionale, puissance de paix, puissance de stabilité, de soutien, de la tolérance. Les forces armées royales marocaines sont des acteurs majeurs de peacekeeping, de la préservation de la paix sous les Nations Unis dans le monde entier, et amis aussi en Afrique, en RDC en ces moments, mais également en Centrafrique. Le rôle du Royaume du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, au Maroc, dans la région, en Afrique et en internationale, est reconnu par tout le monde. Mais en même temps un rôle fondamental du Maroc dans la souveraineté du continent, notamment en développant une usine spéciale du vaccin anti-Covid-19 qui est destinée à l’Afrique. Les investissements dans le secteur médical dans tout le continent africain, dans l’agriculture et la sécurité alimentaire du continent africain, dans les infrastructures, l’énergie verte et ainsi de suite. Le Maroc ne développe pas seulement en interne, mais aussi pour le continent africain en général.

Amine Laghidi,

ARI – Et pour ce qui est de la recommandation d’exclure le RASD de l’UA ?

A.L. –  Déjà il y a eu un consensus clair dans le soutien de la souveraineté marocaine. C’est très important. Dans le fait d’applaudir la politique de sa Majesté Mohammed VI pour le continent africain et ça c’est très fondamental. Le rôle du pays comme locomotive du développement social, économique et de paix.

Le deuxième point que vous aussi vous avez constatez très important, c’est résoudre cette querelle qui était en fait issue de la période de la guerre froide. Tout le monde a compris que le Polisario est un  non-Etat, et c’était le mot qui était revenu tout le temps dans toutes les interventions. Le Polisario est un non-Etat. Il n’aurait jamais dû en fait entrer à l’Organisation de l’UA. Aujourd’hui, il se doit d’être écarté. Pour utiliser une terminologie qui est légale, nous avons le devoir, c’est très important, d’éjecter en fait le Polisario selon les modalités dans l’article 32 de l’Acte Constitutif de l’UA. Donc, il y a déjà une majorité de pays qui soutiennent notre cause nationale au sein de l’UA et ça doit être accéléré. Et c’était l’appel qui était très clair d’expulser le Polisario et de soutenir la souveraineté marocaine pour soutenir la souveraineté africaine, pour soutenir le développement de notre continent. (Fin)