Les autorités locales de la Maire de Kigali ont suivi une formation sur les services délivrés par Rwanda Forencis Laboratory

Le Laboratoire de Médecine Légale ou Rwanda Forency Laboratory (RFL) en collaboration avec la Mairie de la Ville de Kigali a organisé un atelier de formation d’un jour à l’intention des autorités locales des trois districts de la Mairie pour leur donner une formation sur les services dispensés par RFL, selon le Maire de la Ville de Kigali (MVK), Pudence Rubingisa.

« L’atelier a regroupé les secrétaires exécutifs des cellules et des secteurs des trois districts de la MVK, ainsi les responsables de ces districts, les partenaires habituels, dont les organes de sécurité, les cadres de la Maison d’Accès à la Justice (MAJ), le personnel des hôpitaux et de la justice. Le but était de donner l’information sur les services de RLF à la population en cas de criminalité pour savoir la cause du décès, de recherche de la parenté par l’ADN ou de recherche de l’authenticité des preuves de tricherie des documents », a-t-il indiqué.

Il a expliqué que RFL intervient en cas de faux documents, de grossesses ou des avortements quand on cache des preuves. RFL intervient aussi dans la prévention des crimes, en identifiant les corps ou les preuves d’identification des criminels.

Le Maire Rubingisa a rappelé que la MVK supporte la facture pendant que RFL, la Police et RIB travaillent pour identifier le corps et les conditions du décès. MVK paye aussi les frais d’inhumation en dignité quand on ne parvient pas à retrouver la famille du défunt. 

Le Directeur Général de RFL, le Lt Colonel Dr Charles Karangwa, a précisé que le prix de l’examen de ADN s’élève à 27.600 Frw, et qu’en réalité le vrai prix atteint 800 mille Frw. Seulement l’Etat accorde des subventions. Mais il arrivera un moment où les individus devront payer la totalité de leur propre poche. Il a promis qu’il transmettra à l’échelon supérieur les vœux des populations selon lesquels, la mutuelle de santé devrait intervenir pour subventionner les tests d’ADN.

« Quant au test de paternité par ADN, ce sont le père et la mère qui acceptent de faire le test à leur(s) enfant (s). C’est-à-dire qu’ils sont aussi testés. Le test pour retrouver la paternité exige donc qu’on examine trois personnes. Ce qui exige beaucoup de choses à faire. Des personnes spécialisées dans les conseils en psychothérapie ont été formées pour encadrer des gens qui se livrent à ce genre de test de paternité.  Le test d’un enfant dont on mettait en doute le père confirme souvent que tel qui refusait d’être le père se découvre le père réel. Et les conseillers doivent faire des efforts pour amener le vrai père à accepter sereinement la vérité et ne pas se sentir obligé à faire face à un sentiment de culpabilité », a relevé Dr Karangwa.

Dr Karangwa estime que la sensibilisation de la population par tous les responsables locaux de la MVK permettra indubitablement de baisser le niveau d’infractions enregistrées, notamment l’abus des boissons locales fortement alcoolisées des petites bouteilles comme « kibamba » et « nguvu ». Les gens qui consomment ces boissons ne se contrôlent plus et commettent un excès d’infraction et de violences, jusqu’à des crimes. Raison pour laquelle l’Office des médicaments et des aliments, FDA en sigle, devrait revoir les autorisations qu’il a émises.

Les autorités locales ont pointé du doigt une plante rwandaise dénommée « rwiziringa », si répandue à certains endroits de la Ville de Kigali, et qui est toxique. 

Le DG de RFL a répondu qu’un projet de l’Université du Rwanda pour recenser les herbes toxiques du Rwanda est en cours d’achèvement et qu’il montrera bientôt les dangers de certaines de ces plantes et les mesures à prendre pour protéger la communauté.

RFL a déjà animé successivement des ateliers à Rubavu, Musanze, Huye, Kigali, et bientôt Nyagatare, pour former les autorités locales sur les services du Laboratoire de Médecine Légale pour un meilleur accès à des services d’une justice de qualité. (Fin)