Les islamistes marocains écartés du pouvoir par les urnes

Le Parti de la justice et du développement (PJD), à la tête du gouvernement marocain depuis une décennie, a essuyé une défaite historique lors des élections législatives tenues, le 08 septembre courant. Il avait gagné en 2011 et 2016, a été lourdement battu aux législatives.

Les résultats définitifs des élections législatives 2021 ont été publiés ce jeudi 9 septembre permettant au Rassemblement national des indépendants (RNI) dirigé par Aziz Akhannouch de renforcer sa présence dans l’hémicycle en remportant 102 sièges, devançant un peu plus le Parti authenticité et modernité (PAM), qui arrive second avec 87 sièges. Le Parti de l’Istiqlal (PI) est classé 3ème, avec 81 sièges.

A l’issue du scrutin, le PJD s’est effondré, passant de 125 sièges dans l’assemblée sortante à 12 et l’ampleur de la défaite des islamistes est exceptionnelle.

Ainsi, le PJD, dirigé par le Premier ministre Saad Dine El Othmani a vécu une véritable déroute en arrivant huitième de ce scrutin après dix ans passés au pouvoir.

Les dirigeants du PJD assommé par les résultats, les qualifient d'”incompréhensibles, illogiques et ne reflétant pas la position du parti sur l’échiquier politique”.

Au lendemain de la déroute du parti aux élections législatives, le Parti Justice et Développement (PJD) a annoncé, jeudi, la démission de son secrétaire général Saad Dine El Otmani et de l’ensemble des membres de son bureau politique.

Notons que les observateurs nationaux et étrangers, qui ont suivi leur déroulement, les élections du 8 septembre se sont passées conformément aux procédures régissant les opérations électorales au Maroc. Ces observateurs n’ont pas relevé de pratiques majeures ayant entaché la transparence de ce triple scrutin qui s’est déroulé sur l’ensemble du territoire national. (Fin)