L’ex-PM Habumuremyi est détenu pour des chèques sans provisions de 200 millions Frw et pour abus de confiance

Le Procureur Général, Aimable Havugiyaremye.

L’ex-Premier Ministre Pierre Damien Habumuremyi est détenu pour deux infractions : avoir donné des chèques sans provisions de plus de 200 millions Frw, et pour abus de confiance, selon le Procureur Général, Aimable Havugiyaremye.

« On ne doit pas chercher d’autres motifs. L’investigation a d’abord totalisé  une série de chèques sans provisions émis par Habumuremyi d’une valeur de 100 millions Frw. Puis une autre personne a brandi un autre chèque sans provisions de 70 millions Frw. D’autres plaintes se sont accumulées pour la même infraction et l’on a totalisé 200 millions Frw de chèques sans provisions. Selon la Loi, par peur que le prévenu ne fasse disparaître d’autre preuves, surtout qu’il a été un homme puissant, et par souci aussi d’encourager d’autres éventuelles  personnes à porter plainte, le Parquet Général a jugé bon de maintenir en détention Habumuremyi afin de poursuivre l’investigation», a indiqué le Procureur Général Aimable Havugiyaremye.

Il a ajouté que si l’on considère d’autres dettes impayées comme les locaux où les étudiants de l’Université Chrétienne suivaient leurs cours et d’autres dettes, l’on atteint plus de 1,5 milliards Frw que Habumurenyi doit rembourser.

Le Procureur Général a reconnu que Habumuremyi dispose d’autres biens qu’il pouvait présenter pour jouir d’une liberté provisoire et continuer son procès.

« Mais malheureusement, la plupart de ces biens sont déjà la propriété des banques qui les prennent pour des garanties pour des dettes antérieures contactées par le prévenu », a-t-il dit.

Le Procureur Général a tenu ces propos lors d’une conférence de presse qu’il a animée avec à ses côtés le Secrétaire Général de l’Office rwandais d’Investigation (RIB), le Colonel Jeannot Kibezi Ruhunga. 

«Habumuremyi n’est pas encore parvenu à convaincre sur la source à laquelle il peut recourir pour payer cet argent. Ensuite, son infraction constitue pour nous un fléau à combatte. Nous devons tous savoir que nul n’est au-dessus de la loi, qu’il soit à l’étranger ou au Rwanda, il doit être poursuivi s’il est coupable de telles infractions », a-t-il poursuivi. (Fin)