Musanze: De multiples conséquences négatives sur les jeunes non encore renforcés en matière de santé reproductive

Musanze: Certains jeunes du district de Musanze qui n’ont pas été renforcés sur la santé reproductive font face à de multiples conséquences négatives sur leur vie. Il s’agit notamment des infections sexuellement transmissibles, des grossesses non désirées et l’infection du VIH/Sida.

Uwajeneza Joyeuse, 24 ans, qui travaille dans le Projet Health Initiative for Youth and Women du Centre de Santé de Musanze,  dit que lorsque le jeune n’a pas été approché et sensibilisé sur la santé reproductive, la conséquence qui en résulte est les grossesses non désirées ou les infections sexuellement transmissibles, et même le virus du HIV/Sida

« À partir de 10-14 ans, le jeune doit être informé sur la santé reproductive. Un jeune qui a entre quinze et seize ans doit être sensibilisé impérativement en matière de santé reproductive », dit-elle.

Jeannine Umunyana, directrice adjointe du Projet Health Initiative for Youth and Women de Musanze  a confirmé que dans les familles, l’on ne prépare pas les enfants à la connaissance de leur santé reproductive, et cette lacune les affecte pour l’avenir suite aux conséquences qui en résultent.

Elle poursuit en disant que faute d’informations sur la santé reproductive, les jeunes filles finissent par affronter des infections sexuellement transmissibles, en toute surprise.

« Il est bon de connaître sa vie et de savoir comment se comporter tout en évitant des informations venues d’ailleurs. Quand j’étais jeune, l’on m’a dit qu’une fille soigne ses boutons de jeunesse au visage en se livrant à des rapports sexuels. C’est bon de savoir quand on se livre à des relations sexuelles, et les conséquences que l’on doit éviter », a-t-elle poursuivi.

Elle a informé qu’avant la pandémie de Covid-19, le Centre des Jeunes de Musanze recevait en moyenne trois cents jeunes entre 18 et 30 ans par jour en quête de divers services liés à la santé reproductive et à la lutte contre le VIH/Sida. Après le test du VIH/Sida, la prévalence était de 1% pour ce chiffre.

Pour Munyana, les jeunes qui bénéficient des services du Centre des Jeunes de Musanze constituent une infime partie de l’ensemble des jeunes de tout le district. D’autres jeunes plus nombreux dans le district demeurent sans informations sur la santé reproductive et le VIH/Sida. C’est cela en partie qui explique les nombreux cas de grossesses non désirées chez les jeunes filles.

Parmi ces jeunes qui fréquentent le Centre des Jeunes de Musanze figurent 37 filles qui ont des grossesses non désirées et qui reçoivent des conseils qui les aident à ne pas retomber enceintes. Les conseils fournis sont des outils qui leur permettent de gagner aussi leur vie.

Jacqueline Mureshyankwano, infirmerie du Centre de Santé de Musanze,  reconnaît qu’effectivement les jeunes n’ont pas assez d’informations, ce qui les pousse à avoir des relations sexuelles, croyant que cela va changer leur vie.

« Le plus gros problème des jeunes est l’incompréhension de la santé reproductive, qui à son tour conduit à l’oubli», dit-elle.

Une étude menée par le Réseau des personnes vivant avec le VIH/Sida (RPHIA) en 2018-2019 a montré que le virus du VIH/Sida touche plus d’adolescentes que de garçons. L’étude a révélé que parmi les personnes âgées de 10 à 14 ans, la séropositivité est de 0,3% chez les garçons, et de 05% chez les filles.

Chez les garçons de 15 et 19 ans, la séropositivité est de 0,4%; tandis que chez les filles, elle est de 0,8%.; et parmi les jeunes 20 et 24 ans, la séropositivité est de 0,6% chez les garçons, et  1,8% chez les femmes. Au niveau du pays, la séropositivité est de 3%. (Fin)