Plus de 10 tonnes de sacs en plastique interdits saisis à Burera

L’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (REMA, Rwanda Environment Management Authority) a reçu plus de 70.000 paquets de sacs en plastique à usage unique interdits qui ont été confisqués alors qu’ils étaient passés en contrebande depuis l’Ouganda via le district frontalier de Burera.

Les sacs en plastique interdits, pesant 10,5 tonnes, ont été saisis par la Police rwandaise lors de différentes opérations de patrouille aux frontières, avant de les remettre aux autorités douanières.

“La contrebande de sacs en plastique interdits est toujours un problème au Rwanda”, a déclaré Jean-Marie Vianney Tuyisenge, responsable de l’inspection environnementale au sein de REMA.

“La production et le commerce de plastiques à usage unique sont interdits et punis par la loi rwandaise. Mais certaines personnes s’en procurent dans d’autres pays,” a-t-il déploré.

Jean-Marie Vianney Tuyisenge a déclaré que les gens devraient non seulement éviter les sanctions déterminées par la loi sur les plastiques à usage unique, mais aussi être conscients des “impacts nocifs des plastiques à usage unique sur l’environnement”.

Il a félicité les autorités douanières de l’Office rwandais des recettes et la police pour l’application de la loi sur l’environnement. Selon REMA, les sacs en plastique saisis seront remis aux industries, qui les recycleront.  

Le Rwanda a strictement interdit la production, l’importation comme l’utilisation de sacs en plastique. Qu’à cela ne tienne, les contrebandiers rivalisent d’inventivité pour les réintroduire dans le pays. A leurs risques et périls, car la loi rwandaise est stricte : depuis 2008, le trafic de sacs plastiques est passible de prison.

La loi comporte une liste de plastiques à usage unique qui sont actuellement interdits au Rwanda dans un souci de protection de l’environnement. Il s’agit notamment des bouteilles d’eau en plastique, des bouteilles de soda, des pailles, des matériaux d’emballage alimentaire et des sacs en plastique.

Elle recommande également un programme de collecte des plastiques dans lequel les entreprises du secteur devront mettre en place des moyens de collecte des déchets en plastique afin de réduire les décharges publiques.

La législation prévoit une amende de 50 000 francs rwandais (environ 50 dollars) pour les particuliers qui jettent des déchets plastiques dans les espaces publics et de 5 millions de francs rwandais (4.965 dollars) pour les entreprises qui ne s’adaptent pas à une gestion appropriée des déchets.

Les douaniers traquent inlassablement les importations en contrebande des pays voisins. Des policiers font des descentes chez les petits commerçants pour sanctionner les récalcitrants, et les contrevenants risquent de lourdes amendes, voire des fermetures pures et simples. Les coupables doivent ensuite rédiger une lettre d’excuses publique s’ils veulent que leur entreprise soit rouverte.

Mais en matière d’écologie, la répression ne suffit pas. Des campagnes de prévention sont également régulièrement menées dans les écoles, les entreprises, les médias. Dans les communautés, qui organisent des travaux communautaires de nettoyage, “l’umunga”, la sensibilisation à la collecte des déchets, est constante.

Et il n’y a pas que les sacs plastiques. Les entreprises sont elles aussi sommées de se débarrasser des emballages inutiles, formellement interdits sauf cas particulier, tels que les industries pharmaceutiques ou les hôpitaux. Petit à petit, un cercle vertueux qui s’est mis en place. Des dizaines d’ateliers collectent et recyclent le plastique récupéré dans le pays. (Fin)