Plus de 120 de 44 pays subsahariens réunis à Kigali pour valoriser la propriété intellectuelle pour plus de marchés

Plus de 120 femmes venues de 44 pays subsahariennes sont réunis à Kigali pour tirer profit de la propriété intellectuelle (PI) afin d’être plus innovatrices et atteindre plus de marchés.

Pour le Secrétaire Permanent (PS), Olivier Kamana du Ministère rwandais de l’Agriculture, cette rencontre vise à sensibiliser davantage les femmes africaines impliquées dans l’agribusiness afin de réaliser des produits qui sont les leurs et qui portent leurs propres marques.

« Il faut qu’elles fassent enregistrer leur marque unique qui doit leur profiter. Elles doivent en faire la publicité en tant que leur « brand ou marque ». Le créateur de la marque doit tirer profit de sa création. Au Rwanda, beaucoup de femmes en agribusiness ont déjà fait enregistrer leurs marques. Nous exhortons celles qui ne l’ont pas encore fait à faire enregistrer leur brand. Malheureusement certaines ne le savent pas. Nous avons chargé la PSF (Fédération du Secteur Privé) de les sensibiliser. Seulement celles qui exportent leurs produits ont déjà fait enregistrer leur marque », a indiqué le PS Kamana.

Cette conférence est organisée par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) sur financement du gouvernement du Japon qui est représenté par Yasuda Futoshi de Japan Patent Office, Ministère de l’Economie, Commerce et Industrie.

« L’Afrique veut renforcer le pouvoir des femmes et des jeunes parce que tous jouent un rôle transformateur de la société au niveau de la résolution des défis de la société, et qui sont : les investissements dans la transformation agro-alimentaire et la lutte contre les crises alimentaires. L’on doit ajouter de la valeur aux produits, réduire les pertes post-récoltes et promouvoir la diversification au profit de l’innovation. Par l’ingéniosité de la femme, on a l’impact sur la production et le développement des affaires », a souligné Yasuda Futoshi.

Il a ajouté que cette réunion apportera une contribution pour un secteur agro-industriel compétitif. », a-t-il indiqué.

les orateurs pendant l’ouverture: de droite à gauche: Joyce Zenz; Marc Sery-Koné; Oualou Panouala; Yusuda Futoshi; et le PS Kamana.

Pour Mme Joy Zenz, fondatrice de Africa Women Trade qui compte 4.000 femmes, la propriété intellectuelle demeure la pierre annulaire de l’innovation et de la croissance, parce qu’elle attire des investissements.

« Il faut donc tirer profit de la propriété intellectuelle. L’Afrique a un savoir traditionnel unique, avec des connaissances transmises à travers des générations. Il faut créer un environnement propice à protéger la propriété intellectuelle et valoriser la protection d’un vaste patrimoine riche en médecine traditionnelle et droit coutumier. Ce sont des mécanismes à protéger même juridiquement pour leur transmission aux générations futures », a-t-elle rappelé. 

Mme Joy Zenz a ajouté que l’Afrique a un écosystème riche. La peur du vol de ses inventions peut empêcher la créativité.

Photo groupe des participants.

« Pour cela, il faut investir dans les programmes d’éducation et de sensibilisation, renforcer les capacités, autonomiser les innovateurs, partager les meilleurs pratiques, créer un cadre juridique, créer des emplois, bâtir un continent qui protéger la PI, protéger les riches patrimoines africains, garantir un bon avenir à l’Afrique », a souhaité Joy Zenz.

Mme Loretta Asiedou, conseillère principale de l’OMPI, basée à Genève, a dit que l’objectif de la réunion est d’être sûr que les femmes savent utiliser la PI dans leur business, donner de la valeur aux produits et l’accès au marché, être compétitives aussi dans le marché régional.

“L’Union Africaine (UA) a créé la ZLECAF qui aide les femmes à vendre et atteindre plus de marchés, faire de la publicité aussi. Nous devons renforcer les femmes pour sortir des défis auxquels elles font face », a-t-elle dit souligné.

Pour Marc Séry-Koné, Directeur Régional de la Division Afrique à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), la PI est le meilleur moyen de magnifier et valoriser l’intelligence humaine, protéger les droits de la propriété, permettre aux titulaires des marques de tirer profit de leur business. 

« Ce contingent des amazones doit permettre à l’Afrique de faire face à la faim et l’insécurité alimentaire. La PI permet d’utiliser la transformation et l’innovation pour transmettre des produits ayant de la valeur ajoutée. L’on passe de l’économie physique à l’économie immatérielle », a-t-il relevé, en concluant que la présente réunion donnera aux participantes des instruments qui permettent d’être compétitifs sur le marché. (Fin)