Plus de 60 réfugiés Banyamulenge arrêtés au Burundi

Selon le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, les réfugiés Banyamulenges vivaient dans le camp des réfugiés de Bwagiriza

Kigali: 64 réfugiés congolais Banyamulenge ont été arrêtés à Gitega, la capitale politique du Burundi, pour de faux documents. 

Selon le Journal burundais Iwacu, cette arrestation est intervenue dans différents quartiers de Gitega. Pierre Nkurikiye, le porte-parole du ministère burundais de la sécurité publique, dit qu’il  s’agit des réfugiés congolais Banyamulenge qui vivaient dans le camp des réfugiés de Bwagiriza, dans la province Ruyigi.

Il a expliqué l’arrestation de ces réfugiés Banyamulenge par la détention de faux documents de sortie et le fait qu’ils parlaient une langue étrangère qui aurait inquiété la population et les autorités administratives. Même ceux qui disposaient d’autorisations de sortie étaient de faux documents.

« Il est vrai qu’un réfugié peut être autorisé de sortir, surtout en cas de maladie, mais l’autorisation ne doit pas dépasser deux semaines », a encore précisé l’officiel.

Pierre Nkurikiye a indiqué qu’en attendant les enquêtes qui sont déjà en cours, ces réfugiés Banyamulenge vont être reconduits dans leur site de provenance. Il a dit que les responsables du site de Bwagiriza vont être interrogés sur la délivrance des fausses autorisations de sorties.

Cette situation arrive dans un contexte de suspicion suite aux différents conflits dans la région des Grands Lacs.  Le Rwanda et le Burundi s’accusent de déstabilisation mutuelle. Et la présence dans les hauts plateaux du Sud-Kivu en RDC des mouvements rebelles qui combattent les gouvernements de ces deux pays n’est pas pour arranger les choses.

Et dans la foulée, c’est la peur de l’étranger qui s’installe dans la région. Le Burundi interdit d’ores et déjà à ses ressortissants de vendre des terres aux étrangers.  Pierre Nkurikiye appelle la population à la vigilance et met en garde toute personne qui hébergera un étranger sans le connaître ou lui vendre son terrain sans aviser l’administration.  « S’il arrive quelque chose, la personn