PSTA5: Vers une Agri-élevage plus productive et plus résiliente face à la malnutrition aiguë

Le Secrétaire d’Et au MINAGRI, Eric Rwigamba

Trois cent Experts du Rwanda et de l’étranger partagent des connaissances dans le but de renforcer une agri-élevage plus productive et plus focalisée sur la lutte contre la malnutrition aigüe au Rwanda, selon le Secrétaire d’Et au MINAGRI (Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales), Eric Rwigamba.

« C’est un séminaire de partage des connaissances sur le programme de transformation de l’agriculture (PSTA5) sur la construction des systèmes alimentaires résilients, autosuffisants et susceptibles de rester aux chocs. La production moyenne du maïs au Rwanda est de 2,5 à 3 tonnes par ha. Mais pour le fermier rwandais plus performant qui recourt aux intrants, aux bonnes semences et au système d’irrigation, la production est de 10 à 12 tonnes par ha. Cette réunion doit tracer des stratégies pour que tous les fermiers du Rwanda recourent aux intrants, aux bonnes semences et à l’irrigation afin d’atteindre une récolte performante à laquelle le pays aspire », a-t-il indiqué.

Il a tenu ces propos à l’Hôtel Serena où sont réunis pendant trois jours, du 22 au 24 Novembre 2023, des partenaires de la Banque Mondiale, FAO et IFAD et autres collaborateurs de l’agri-élevage et de la sécurité alimentaire.

Vue de la salle

« Les statistiques à jour du Rwanda indiquent que 79,3 % des ménages jouissent de la sécurité alimentaire grâce aux aliments comme le maïs, le riz et le haricot. Le pays est sur la voie de l’autosuffisance au niveau de la nutrition grâce à la mise en opération de l’industrie des intrants opérationnelle dès ce mois de Novembre et au recours aussi aux bonnes semences. C’est dire en fait que les défis persistent, car 30 % des enfants rwandais de moins de 5 ans sont frappés par la malnutrition aiguë (stunting). Les experts convoqués dans ce Forum mettront en place des voies à suivre pour la mise en place d’un système national de production des aliments qui éradiquent cette malnutrition aiguë », a encore souligné Eric Rwigamba. 

L’on a noté que le PSTA 4 a permis de réaliser diverses avancées qui ont réduit progressivement l’état de malnutrition au Rwanda jusqu’aux acquis actuels. Puisque le PSTA 4 s’achève en Juin 2024, il était opportun que l’on prépare le PSTA5 qui continuera de renforcer l’agri-élevage en luttant contre l’impact du changement climatique, la sécheresse, et les maladies, tout en maximisant les systèmes d’irrigation et de rentabilisation de l’élevage.

« L’on augmentera les bonnes semences plus productives et les technologies, ainsi que l’innovation. L’on collaborera avec les partenaires pour répondre aux défis. L’on ajustera la coordination des divers systèmes en place, y compris les systèmes post-récolte », a-t-il relevé.

D’autres partenaires comme Dr Laurence Hiddad, CEO de l’ONG internationale Gain, spécialisée dans les aliments fortifiés, et basée à Genève en Suisse, estime que la résistance au changement climatique et la mise en place des aliments fortifiés, ainsi que leur accès au marché, réduirai sensiblement la malnutrition aiguë dans tout le pays. 

Dr Lawrence Haddad

«Il importe que le MINAGRI intègre la politique des aliments fortifiés dans son système, notamment les haricots et patates douces riches en vitamines A, comme l’on a commencé à le faire », at-il dit.

L’ONG Gain est déjà représentée au Rwanda où elle opère depuis un mois avec cinq agents. Gain a son siège à Genève, et sa coordination à Londres au Royaume Uni, et elle est aussi présente en Indonésie, Uganda, Bénin et enfin au Rwanda. 

Notons que les trente districts du pays sont représentés à cette rencontre par le Maire ou son adjoint. (Fin)