RBC dans l’UP à Gakoni à: «Les clubs anti-sida seront lancés cette semaine» – Le Directeur Jérémie Mudenge

Jérémie Murengezi, Directeur

Gakoni (Kiramuruzi): La visite de RBC (Rwanda Biomédical Center) et de son équipe de théâtre de sensibilisation contre le VIH/SIDA dans l’Ecole Secondaire Umutara Polytechnique(UP) à Gakoni, secteur Kiramuruzi, district de Gatsibo, s’est terminée avec la promesse du Directeur de l’UP, Jérémie Mudenge, à lancer dès la semaine prochaine des clubs anti-sida dans son établissement.

Le Directeur de l’Éducation au niveau du district de Gatsibo avait annoncé que ces clubs seront instaurés dans l’ensemble des écoles secondaires qui n’en disposent pas,  selon le chargé du changement de comportement face au VIH/SIDA au sein de RBC, Aimé-Ernest Nyirinkindi.

“Cette mesure tombe à point nommé en cette période où la jeunesse enregistre des infections en hausse en Province de l’Est. L’on espère que cette stratégie permettra de réduire les contaminations grâce à l’amélioration des connaissances en matière de combat contre le VIH/SIDA chez les jeunes”, a précisé Mudenge qui vient de passer une année à la tête de l’UP. 

Groupe photo des élèves

“Nous avions confié l’encadrement de nos jeunes en matière de lutte contre le SIDA et d’éducation sexuelle et reproductive aux confessions religieuses si actives dans notre établissement. Ces confessions sont l’Eglise Catholique, les Adventistes, les Témoins de Jéhovah, les Protestants et l’Islam. Nous y ajoutons maintenant les clubs anti-sida pour renforcer la lutte contre ce virus”, poursuit-il.

L’UP compte 531 élèves internes, dont 290 filles et 241 garçons, âgés de 15 à 23 ans, et répartis dans un cycle supérieur de six sections : agronomie, sciences vétérinaires, menuiserie, construction, comptabilité et office management. Le climat y est agréable, surtout que c’est au bord du Lac Muhazi.

“Nous accordons une grande valeur à la présence de RBC dans notre école pour combattre le VIH/SIDA. Nos élèves sont très contents de cette sensibilisation et ils en tireront de précieux avantages”, précise encore le Directeur Mudenge.  

Les jeunes de la proximité de l’école se plaignent de l’absence de condoms dans le Centre de Gakoni

Le jeune Nsengimana, 25 ans, est un chauffeur de moto qui vit à Gakoni depuis trois mois. Il se plaint de l’absence de condoms dans la boutique, alors qu’on en a besoin pour se protéger. 

“Vous cherchez les condoms, vous ne les trouvez pas au moment où vous en avez besoin en toute urgence, quand votre petite amie accepte de vous accorder de bonnes faveurs. Dans ce cas, pour avoir le condom, vous devez aller au Centre de Kiramuruzi et payer 1600 Frw aller et retour de frais à moto. Faute de condom, vous vous livrez à des relations sexuelles non protégées, à cause du manque de patience. Les filles de Gakoni ne sont pas des prostituées. Elles se donnent à leur ami par amour. Malheureusement, je rencontre souvent des jeunes sous ARV qui font des relations sexuelles sans protection. C’est une façon de disséminer le virus. Leur perception de la vie est très basse. Ils ne savent pas accorder de l’importance à leur protection et à celle des autres. Ils vivent dans une sorte d’inconscience encore totale. Rt les dégâts qu’ils sont capables de causer sont immenses. Cela exige plus de sensibilisation pour changer de tels comportements”, reconnaît Nsengimana.

Olivier Niyomugabo, élève.

L’élève Olivier Niyomugabo, 21 ans, en 6ème à l’UP, s’est déjà fait testé négatif au VIH/SIDA et il a une santé saine. Il sait se protéger à l’avenir lors d’une aventure avec une femme. Ses rapports sauront toujours protégés dans le souci de réaliser sa vision et de preserver sa santé. Il estime que le plaidoyer pour stopper le SIDA doit s’étendre dans tout le pays. Et se souvenir aussi de couvrir le territoire national de condoms suffisants pour protéger les jeunes.  

Igiraneza Gabiro Blandine, de 4ème année à UP Gakoni, dispose de connaissances suffisantes pour se éviter ce virus. La visite de RBC lui a permis de se mettre à jour et d’affermir son engagement pour stopper le fléau. Et donner de bons conseils à des collègues qui s’égarent. (Fin)