RCN J&D exhorte les Rwandais à s’approprier la voie de la médiation pour résoudre les conflits

L’actuel Directeur de RCN J&D, Jean-Chrysostome Rubagumya

RCN J&D (RCN Justice & Démocratie) basée au Rwanda exhorte les Rwandais de s’approprier la voie de la médiation pour résoudre les conflits, surtout que les procès devant les tribunaux sont longs et coûteux, et que la médiation rapproche les personnes en conflit et les aide à trouver de bonnes réponses par des moyens non onéreux, selon l’actuel Directeur de RCN J&D, Jean-Chrysostome Rubagumya.

« Ce qui est urgent et essentiel pour la population, c’est de connaître les lois, ne pas aller vite en justice pour résoudre un conflit, mais approcher la partie adverse et bénéficier de l’appui des organes ou des personnes indiquées dans le processus de médiation. C’est cela qu’il faut renforcer. C’est le vœu du Gouvernement rwandais », a-t-il indiqué. 

Le Chef du Département Accès à la Justice au Ministère de la Justice, Frank Mugabo

Il a tenu ces propos lors d’une réunion organisée par RCN J&D pour présenter un projet mis en œuvre depuis quatre ans et qui est lié à la justice de proximité.

Cette réunion a regroupé les diverses institutions de la justice, et d’autres publiques et de la Société Civile, ainsi que les partenaires habituels, dans le but de leur montrer les réalisations de ce projet d’accès à la justice par le citoyen.

« L’on a montré les réalisations du projet. Ce qu’il faut renforcer pour que le citoyen ait accès à la justice. L’on a montré les besoins qu’il fallait satisfaire. Certes, le projet a atteint son objectif à des niveaux divers. De façon générale, le projet a aidé la population à accéder à la justice, à comprendre les lois. C’est une façon alternative d’accéder à la justice et d’éviter des procès interminables. Raison pour laquelle l’on doit approcher certains centres pour bénéficier de l’appui », a poursuivi Rubagumya.

Groupe photo des participants à l’atelier.

Pour ce qui est de la recherche qui a été présentée, le Directeur de RCN J&D a précisé qu’il n’y a pas eu de véritable recherche. C’est une collecte d’idées et d’informations préliminaires qui a été présentée aux divers partenaires afin qu’ils approuvent ou non nos vues et notre approche. C’est une occasion de partager des réflexions afin que l’on montre ce que devaient faire les divers organes que le projet a approchés lors de sa collecte d’informations. Ce n’est pas une recherche comme telle », a encore souligné Rubagumya.

Le vœu de RCN J&D est que le citoyen sache les organes à approcher pour résoudre un conflit par la médiation, et ce processus devrait être renforcé pour des années à venir.

« Le constat est que le secteur de la justice a fait de réelles avancées.  RCN J&D vient de passer 29 ans au Rwanda en mettant en œuvre différents projets. Après le présent projet qu’on clôture, nous continuons à montrer aux partenaires ce qui est encore plus urgent à réaliser. Pour ce qui est du rapport qui a été présenté à l’atelier, RCN J&D rencontrera les institutions citées dans les divers rapports afin d’enrichir les idées et toucher du doigt les points à renforcer », a poursuivi Rubagumya.

Pour le Chef du Département Accès à la Justice au Ministère de la Justice, Frank Mugabo, l’on ne peut pas empêcher un citoyen ou une institution d’émettre une observation, un avis, une suggestion, et même des critiques.

« RCN J&D peut toujours approcher les organes qu’il a contactés à des fins d’améliorer ce qui le mérite. Si la corruption est citée, voir ce que l’on devrait faire au niveau de ces organes, procéder à des sanctions, à des corrections. De telles mesures rassurent tout le monde, même les partenaires. Un grand pas a été fait en matière de justice. Seulement les gens n’ont pas suffisamment d’informations », a-t-il dit. 

Mugabo exhorte le projet de RCN pour l’accès à la justice de vulgariser la médiation. C’est ce que prônent aussi les courts du Rwanda.

« Nous souhaitons que d’autres partenaires à emboîtent le pas pour renforcer la voie de la médiation au sein des populations. Surtout que les causes des conflits n’ont pas une valeur monétaire élevée », a-t-il noté. (Fin)