Kayonza Modern School : RBC a exhorté les mille cent élèves à stopper le SIDA

Vue des élèves suivant les messages de RBC

Kayonza: C’est ce 29 Avril que l’équipe du Centre Biomédical du Rwanda (RBC) a animé un show fait de musique et de théâtre, ponctués de messages, à des fins d’exhorter les 1.111 élèves de Kayonza Modern School dont 714 filles et 407 garçons à stopper le SIIDA.

Solange Uwamariya, 20 ans, est en 6ème année section PCB (Physique, Chimie, Biologie). Elle estime que la présence de RBC dans l’établissement a rehaussé ses connaissances dans la lutte contre le VIH/SIDA.

« Je ne savais pas qu’en cas de viol ou de rapports non protégés impromptu, je devais ne rendre au Centre de Santé en 72 heures pour bénéficier d’un traitement contre l’éventuelle infection au VIH/SIDA. J’avais des connaissances générales, mais incomplètes. RBC m’a permis d’être mise à jour. C’est important. J’ai été déjà testée négative. Je suis en bonne santé. Je tiens à continuer à me protéger pour me concentrer sur la construction de mon futur », confie-t-elle.

Solange Uwamariya, 20 ans, est en 6ème année section PCB (Physique, Chimie, Biologie)

Uwamariya sait que pour se protéger, elle recourt à la continence, au condom, à la non utilisation des instruments tranchants qui ont été utilisés par des personnes infectées. Elle n’a pas encore connu de rapports sexuels. Elle sait qu’être en contact avec du sang infecté peut être la cause de la contamination.

Uwamariya partage ses connaissances avec son collègue d’une autre section MEG (Mathématiques- Économie- Géographie), Michael Ndakize, 20 ans aussi. 

Ndakize ne s’est pas encore fait tester pour connaître son statut sérologique. Mais il veut le faire prochainement.  

« Notre école est dotée d’un club anti-Sida qui nous met à jour dans les connaissances en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Il faut avoir toujours des rapports protégés quand on ne sait pas se soumettre à la continence. L’alcool et les drogues inhibent le contrôle de soi et permettent de se livrer à des rapports non protégés et au Sida. Raison pour laquelle le self control demeure un garde-fou qui protège », confie Ndakize.

Il déplore qu’il y ait des jeunes en dehors de l’établissement qui se comportent mal et qui mettent en danger leur vie. Notamment les jeunes filles attirées par l’appât du lucre et du gain et qui sont trompées par des adultes mariés. Une plus grande sensibilisation est requise pour ramener des telles brebis égarées dans la bonne voie, toujours selon Ndakize.

Le Maire du district Kayonza, Jean-Bosco Nyemazi.

En dehors de Kayonza Modern School, le journaliste de RNA s’est entretenu aussi avec le Maire du district Kayonza, Jean-Bosco Nyemazi.

Le Maire de Kayonza a indiqué que ce district compte 7694 personnes sous le régime des ARV, 216 grossesses précoces chez des filles mineures depuis juillet 2022. Les hommes qui se sont soumis à la circoncision sont 5980 pour l’hôpital de Gahini (il n’avait pas encore les données pour l’hôpital de Rwinkwavu).

« Kayonza est un carrefour de routes et de passagers venus des pays voisins et d’ailleurs. Nous faisons de notre mieux pour éviter que nos jeunes filles se livrent à la prostitution. Nous sanctionnons les personnes qui les vendent. Quand une victime rapporte l’information, nous procédons à l’investigation et nous appliquons la loi. Mais surtout nous menons une sensibilisation de la communauté pour changer les comportements », a-t-il indiqué.

Interrogé sur l’information livrée par la population selon laquelle des élèves du GS de Rukara sautent les murs pour aller boire dans de cabarets ou même pratiquer des rapports sexuels dans la petite forêt de la proximité, le Maire de Kayonza a rétorqué que dans ce cas, l’on procède à une investigation aussi.

« S’il s’avère confirmé que l’information est réelle, nous engageons des causeries avec les élèves dans l’école. Nous les exhortons à renoncer à ce genre de comportements indignes. Une jeune fille qui devient mère est un fardeau pour elle-même et pour sa famille. C’est un frein pour la préparation de son futur. C’est un échec patent. Une brisure, une cassure », a-t-il martelé. (Fin)