La Première Dame Jeannette Kagame va à la racine des causes qui affectent l’autonomie corporelle et le bien-être des femmes

La Première Dame Jeannette Kagame a indiqué que lorsque l’autonomie corporelle des femmes est violée et que leur santé est compromise, les décisions qui les affectent le plus leur sont retirées, et cela entraîne souvent leur exploitation.

Elle a fait ces remarques lors de l’ouverture de la Conférence Women Deliver qui a pour thème : « Le pouvoir du choix : Favoriser des partenariats pour réaliser l’autonomie corporelle » qui se tient ce 17 Juillet 2023 à l’Hôtel Serena de Kigali.

 La Conférence est organisée en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). 

Les grandes personnalités présentes dans cette Conférence sont : Le Président Kagame et la Premiere Dame Jeannette Kagame ; le President Sénégalais Macky Sall ; la Présidente de Hongrie, Katalin Novak ; la Présidente d’Ethiopie, Sahle-Work Zewde ; l’ex-Presidente de Gambie, Hellen Johnsons Sirleaf ; l’ex-épouse de Mandela et de Samora Machel, Gracia Machel ; la Premiere Ministre de l’Ouganda, Robinah Nabbanja.

Il est prévu que 6 mille participants venus de 160 pays suivent la Conférence en présentielle, et que plus de 200 mille autres la suivent en virtuelle.

Toujours dans son message d’ouverture, la Première Dame Jeannette Kagame a exprimé sa vision d’un monde compatissant, où les parents peuvent accueillir joyeusement leurs filles dans le monde sans craindre qu’elles subissent un préjudice ou une répression en raison de leur identité du genre. 

Ce monde idéal serait dépourvu des obstacles liés au genre qui ont historiquement entravé le progrès des femmes et des filles. 

« Nous ne pouvons qu’imaginer à quel point le monde pourrait être développé, inclusif et évolué avec deux fois plus de potentiel exploité. Mais pourquoi devrions-nous simplement imaginer, pourquoi cet objectif raisonnable devrait-il ressembler à un rêve ? Le contrôle systémique des femmes et des filles, la gouvernance des corps et des esprits des femmes et des filles sont-il vraiment le destin que notre monde a choisi ? Les femmes ne seront pas découragées par l’ampleur du travail qui les attend. L’égalité est notre droit de naissance et elle peut et sera garantie », a-t-elle indiqué.

La Première Dame a en outre noté que les femmes sont tout aussi capables et aussi méritantes que les hommes pour décider de leur propre sort et de faire des choix valables ayant un impact sur le bien-être de leurs communautés. 

Elle a déclaré que l’UNFPA a décidé de participer à l’effort visant à restaurer l’égalité des droits des femmes à la santé, à l’autonomie corporelle et au bien-être. UNFPA vise à promouvoir et à protéger les droits des femmes à la sécurité et au bien-être, à réduire les douleurs évitables et inutiles, à mettre fin aux décès maternels et à la violence sexiste et à éliminer d’autres pratiques néfastes. 

Jeannette Kagame a noté que le programme de transformation s’aligne sur la vision du Rwanda d’une population autonomisée, digne et protégée, quel que soit le sexe. Elle a également remercié les organisations dirigées par des femmes et féministes pour le travail de fond qu’elles accomplissent chaque jour. 

« Les droits que nous avons revendiqués pour toutes les femmes, avec le soutien des leaders visionnaires, sont la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui, a-t-elle noté. 

Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA, a expliqué que l’autonomie corporelle est une question de pouvoir et de management, la capacité de dire sans équivoque : « mon corps m’appartient ». 

Elle a dit que l’UNFPA s’associait en particulier aux jeunes femmes, exigeant que les entreprises technologiques suppriment les images abusives et non consensuelles de leurs plateformes, ajoutant que les décideurs politiques devaient également criminaliser l’utilisation de ces images. 

Kanem a noté que 44%, soit près de la moitié des femmes, ne sont pas en mesure de faire leurs propres choix concernant leur santé reproductive, l’utilisation de la contraception et d’avoir ou non des relations sexuelles.

 Les recherches de l’UNFPA montrent également qu’à peine la moitié des grossesses dans le monde ne sont pas désirées et que nombre d’entre elles aboutissent à un avortement à risque. 

Selon le Kanem, il s’agit de l’une des principales causes de mortalité maternelle que l’organisation s’est engagée à éliminer, exprimant que le manque de choix peut être mortel. 

Elle a ajouté : « Nous devons défier le patriarcat à chaque étape, et je m’attends à ce que les hommes en fassent partie, repoussant le patriarcat à chaque étape, exigeant et défendant le droit corporel de chacun. Restons unis ». 

Harjit S. Sajjan, Ministre du Développement international du Canada, a partagé que dans son pays, l’autonomie corporelle et la santé sexuelle et reproductive (SDSR) sont reconnues comme des éléments non négociables de leurs soins de santé.

« Pour ce faire, nous avons besoin d’une conversation honnête sur le financement de la santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur les mouvements féministes et les organisations de défense des droits des femmes ». 

Sajjan a en outre noté que, grâce à leur engagement de dix ans, ils allouent $ 700 millions pour la santé sexuelle et reproductive, en particulier dans les domaines négligés des programmes tels que l’avortement sécurisé et les soins post-avortement, la prévention et la réponse à la violence sexuelle et sexiste, l’éducation sexuelle complète, entre autres. (Fin)