L’ambassadrice du Rwanda a remis ses lettres de créance au Pape François

Le pape François a reçu, vendredi 4 décembre au Saint-Siège, Marie-Chantal Rwakazina qui lui a remis ses lettres de créance en tant qu’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Rwanda.

Lors de cette audience, Marie-Chantal Rwakazina a fait part au souverain pontife des salutations et des remerciements du Président rwandais Paul Kagame.

Selon une déclaration de l’ambassade du Rwanda à Genève, le pape a dit : “Notre monde de plus en plus globalisé exige de toute urgence un dialogue et une coopération sincères et respectueux capables de nous unir face aux graves menaces auxquelles notre planète est confrontée et d’hypothéquer l’avenir des jeunes générations.”

“La présence du Saint-Siège dans la communauté internationale est au service du bien commun mondial, en attirant l’attention sur les aspects anthropologiques, éthiques et religieux des diverses questions qui affectent la vie des individus, des peuples et des nations entières.”

Après la cérémonie, la diplomate rwandaise a rendu une visite de courtoisie au secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, qui s’est concentrée sur le renforcement des relations bilatérales entre le Rwanda et le Saint-Siège.

Au cours des discussions, le cardinal Pietro Parolin a fait part du souhait du Saint-Siège de conclure un accord bilatéral pour servir de base à la diversification d’une coopération multisectorielle.

La présentation des lettres de créance de Marie-Chantal Rwakazina intervient seulement une semaine après que l’archevêque de Kigali Antoine Kambanda ait été élevé au rang cardinalice par le pape François au consistoire tenu le 28 novembre, devenant ainsi le tout premier cardinal rwandais de l’histoire .

Ancienne Maire de Kigali, la capitale, Marie-Chantal Rwakazina est l’ambassadrice du Rwanda auprès du Saint-Siège avec résidence à Genève, en Suisse.

Les relations diplomatiques entre le Rwanda et le Saint-Siège ont été établies il y a 56 ans mais ont été profondément affectées par l’implication de membres de l’Église catholique dans le génocide de 1994 contre les Tutsi.

En recevant le président rwandais Paul Kagame le 20 mars 2017 au Vatican, le pape François avait souligné que les fautes commises par les catholiques avaient « défiguré le visage de l’Eglise ». Il s’agissait de la première visite du président Kagame – à la tête du pays depuis 2000 – au Vatican.

Le Saint Père avait alors imploré le pardon de Dieu « pour les péchés et les manques de l’Eglise et de ses membres, parmi lesquels les prêtres, les religieux et les religieuses qui ont cédé à la haine et à la violence, en trahissant leur mission évangélique ».

Le pape avait également souhaité que « l’humble reconnaissance des fautes commises … qui ont malheureusement défiguré le visage de l’Eglise », contribue « à ‘purifier la mémoire’ et à promouvoir avec espérance et avec une confiance renouvelée, un avenir de paix […].  (Fin).