Le 12ème Forum 2019 de Unity Club a récompensé trois Protecteurs de l’Amitié des Rwandais

Le Président Kagame et la Première Dame Jeannette Kagame, ainsi que d’autres leaders Unity Club, sur une photo de groupe avec les trois Abarinzi b’Igihango 2019 : Serge Gasore, Carl Wilkins et Daphrose Mukarutamu

Par André Gakwaya;

Kigali: Le 12ème Forum2019 Annuel de Unity Club a récompensé trois Protecteurs de l’Amitié des Rwandais, à savoir : deux Rwandais, Daphrose Mukarutamu et Serge Gasore; ainsi qu’un Américain et ancien Directeur de l’ONG adventiste ADRA, Carl Wilkens.

C’est le Président d’honneur de Unity Club et Président de la République, Paul Kagame, qui clôturé les travaux du Forum et remis des Prix aux nouveaux «Abarinzi b’Igihango» ou « Protecteurs de l’Amitié des Rwandais », c-à-d des gens qui ont initié des activités hautement salutaires pour la communauté à un moment critique de l’histoire du pays.

Unity Club est un Forum qui a été créé par la Première Dame, Jeannette Kagame, et qui rassemble les Ministres actuels du Gouvernement, les ex-Ministres, ainsi que leurs conjoints, dans le but de continuer à servir la communauté, en restant un bon exemple comme leaders, et en répandant les bonnes pratiques qui bâtissent le pays.

Lors de la cérémonie, le Chef de l’Etat rwandais a souligné que les Rwandais ont le droit de choisir eux-mêmes leur mode de vie, et de définir les moyens qui sont dans leur intérêt. Il a mis en garde ceux qui tentent de déstabiliser les Rwandais, car personne ne peut imposer aux Rwandais sa propre façon de faire les choses.

« Ceux qui prétendent vouloir se battre pour le pays, je ne vois pas pourquoi ils veulent se battre. Leurs intentions sont simplement de détruire ce que nous avons construit. Ce qui est plus intéressant, c’est que les Rwandais savent ce qu’ils veulent. Les Rwandais avaient besoin, entre autres, de sécurité pour mener leurs activités, d’avoir accès à l’électricité, de services de santé, d’éducation et du droit de choisir leurs dirigeants, de bas en haut. Ceux qui pensent pouvoir se battre pour imposer aux Rwandais la vie qu’ils désirent ne peuvent pas gagner ce combat. En tant qu’être humain, vous avez le droit de vivre comme vous le souhaitez. Si c’est mauvais, cela aura un impact sur vous, et si c’est bon, ce sera dans votre propre intérêt. Ce que fait la politique, c’est de faire une distinction entre les choix qui sont faits », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que les gens devraient «s’opposer à tout ce qui ne va pas. Si vous vous opposez à quelque chose qui est juste, alors vous devez avoir un problème », a-t-il poursuivi.

Puis il a annoncé qu’il octroie une Prix de dix millions Frw à chacun des Abarinzi b’Igihango qui sont au nombre de quarante déjà. C’est un Prix qui les appuie dans les activités qu’ils continuent de lancer en faveur de la communauté.

Pour cette Année 2019, les personnes récompensées sont au nombre de trois :

Daphrose Mukarutamu a créé une association appelée « Duhozanye » (=Consolons-nous par des appuis mutuels) en tant que plate-forme qui rassemble les veuves du Génocide pour définir les moyens de leur développement. En 1996, elle a collaboré avec le Gouvernement pour construire 60 maisons de veuves du Génocide, chacune pouvant accueillir trois survivants.

Daphrose Mukarutamu a créé des groupes d’unité et de réconciliation qui promouvaient essentiellement l’unité. Elle était également l’une des représentantes rwandaises ayant participé à la Conférence de Beijing sur l’égalité des sexes.

Serge Gasore, un habitant de Ntarama, a construit une garderie pour les enfants de la rue, ceux que leurs parents et d’autres ont laissés après le Génocide. Il a créé un hôpital qui fournit des soins médicaux gratuits. Il a mis en place un centre qui forme les femmes à la couture, à l’artisanat et autres. Il a également créé une compétition cycliste annuelle visant à sensibiliser le public sur le Génocide de 1994 contre les Tutsis et il a mis en place un centre de conseil.

Carl Wilkens est un travailleur humanitaire américain qui a refusé d’être évacué lors du Génocide de 1994 contre les Tutsi, pendant que sa famille, ses proches et d’autres milliers d’expatriés quittaient le Rwanda. Il est le seul Américain connu à avoir séjourné au Rwanda pendant le Génocide. Ce responsable d’ADRA au Rwanda à l’époque a offert de l’argent aux milices Interahamwe pour ne pas tuer les Tutsis qu’il cachait pendant le Génocide. Il a ensuite adopté un enfant dont les parents avaient été touchés par le Génocide. Ce gamin est maintenant médecin. (Fin)