“Le District de Gatsibo a enregistré 892 grossesses chez les jeunes filles en 2022”-Vice-Maire Mukamana

Vice-Maire Marcelline Mukamana

Kabarore(Gatsibo): Lors de la tournée de sensibilisation contre le VIH/SIDA en Province de l’Est, le Centre Biomédical du Rwanda(RBC) est arrivé à l’École TTC Kabarore, District de Gatsibo, avec une équipe de journalistes et de comédiens de théâtre. Pendant le show, la Vice-Maire des Affaires Sociales de Gatsibo, Marcelline Mukamana, s’est réjouie de l’initiative de RBC de s’attaquer au VIH/SIDA, car c’est l’objectif du District de Gatsibo qui a enregistré 892 grossesses de jeunes filles en 2022, selon un rapport du MIGEPROFE.

“On attrape ces grossesses après des pièges divers d’argent et de téléphones qu’on offre aux jeunes filles imprudentes. Les 892 grossesses proviennent de jeunes filles âgées de 14 à 18 ans, dans des conditions de relations sexuelles non protégées. Notre stratégie suite à cette hausse de grossesses consiste à sensibiliser nos partenaires afin d’être près de la jeunesse et l’initier à dire non à des tentations qui mettent leur vie en danger”, indique-t-elle.

La Vice-Maire a tenu ces propos en marge du concert et du jeu de théâtre présentés aux 544 élèves de TTC Kabarore auxquels se sont ajoutés les 344 autres élèves du Cycle Supérieur du Groupe Scolaire voisin de Bihanga, dans le Centre même de Kabarore. Ce qui fait un public de plus de 900 personnes qui ont suivi les messages et le théâtre de RBC.

“Se protéger du VIH/SIDA signifie éviter la prostitution chez les jeunes, ainsi que le non usage du condom. Les conflits familiaux sont à l’origine du mauvais comportement et de la prostitution des enfants. Les parents n’ont plus le temps d’échanger avec les enfants, afin de leur dispenser de bonnes orientations. Le District a lancé une campagne pour inciter les parents et les jeunes à plus de vigilance. Après Kabarore, demain nous serons à Kiramuruzi pour éveiller les jeunes et les parents à plus de lutte contre le VIH/SIDA. Nous interpellons les partenaires à s’impliquer dans la sensibilisation contre le VIH/SIDA. C’est une occasion d’inviter les parents à être plus responsables et à cesser des conflits pour mieux éduquer les enfants”, a poursuivi la Vice-Maire des Affaires Sociales, Marcelline Mukamana.

Interrogée sur les couples prêts à se marier, mais qui se retrouvent avec des tests discordants à la veille de leur mariage, la Vice-Maire Mukamana a relevé que des Centres  de Santé sont dotés de services de conseils pour les futurs époux.

“Les Centres de Santé donnent une éducation en santé sexuelle et reproductive aux futurs époux. Lorsque les tests volontaires au VIH s’avèrent discordants, il appartient aux futurs époux de décider s’ils veulent continuer à vivre ensemble. Ces Centres de Santé leur indiquent ce qu’ils peuvent faire et rien n’entrave leur union sexuelle et amoureuse. “, a-t-elle dit. 

Pour le Directeur de TTC Kabarore, Gilbert Manishimwe, cette école a un Cycle Supérieur en trois sections, et elle forme les futurs éducateurs de la maternelle et de l’école primaire. L’école compte 264 filles et 280 garçons tous âgés entre 14 et 23 ans. L’école a été créée en 2015. Elle fonctionne depuis huit ans.

“Nous avons des clubs anti-sida dans lesquels les élèves se réunissent chaque dimanche sous la direction d’un encadreur et du préfet des études et de discipline. Les présentations tournent autour de la prévention contre le VIH/SIDA, et la santé sexuelle et reproductive. Les cas de stigmatisation des personnes sous ARV n’existent pas dans l’École, car il n’y a pas d’élèves vivant avec ce virus. Nos clubs insistent sur la prévention contre le VIH/SIDA et sur les affres de ce fléau. Ainsi que sur le mode de transmission, et de mise à mort des patients à des stades avancés. Les élèves savent qu’il faut éviter la prostitution, les relations sexuelles non protégées, la transmission par le sang d’une personne infectée ou par des outils tranchants comme des rames de rasoir qui ont été en contact avec une personne infectée. Des fois, nous invitons les responsables des hôpitaux ou Centres de Santé à faire des conférences dans nos clubs contre le SIDA”, dit-il.

Le Directeur du Groupe Scolaire de Bihanga a informé que son école dispose des clubs anti-sida qui forment ses élèves à lutter contre le VIH/SIDA.

L’École ne compte pas d’ enfants sous ARV et n’a jamais enregistré de grossesses chez ses jeunes filles. Les enfants sont éduqués pour éviter l’alcool et les drogues, car c’est aussi la voie qui mène au SIDA.

“Les jeunes filles doivent faire plus attention, car leur tranche d’âge de 15 à 25 ans est trois fois plus infectée que les garçons”, a informé le chargé du changement de comportement au sein de RBC, Aimé Ernest Nyilinkindi. (Fin)