RBC a renforcé les connaissances des 875 élèves de Kagitumba High School pour faire face au VIH/SIDA

Vue des élèves;

Kagitumba(Nyagatare): La présence de l’équipe du Centre Biomédical du Rwanda(RBC) sur le terrain de Kagitumba High School crée un impact positif et un sursaut réel chez les 875 élèves de cet établissement. Ils reprennent conscience de leur engagement constant pour stopper le SIDA grâce à un comportement responsable à tout instant, selon Uwase Vanessa, 20 ans, élève en section de Biologie-Chimie-Géographie(BCG).

“Mon rêve est d’entrer dans la faculté de médecine pour terminer et exercer la profession de médecin. Nous disposons de connaissances dans la lutte contre le VIH/SIDA. Nous sommes au courant des services que dispensent les Centres de Santé à travers le pays. Mais il est bon que RBC soit présent parmi nous pour nous mettre à jour. Cela contribue à affermir notre engagement pour nous protéger et protéger les autres”, indique-t-elle.

Olivier Karekezi, Conseil de discipline.

Elle ajoute qu’en cas de viol ou d’avoir été exposée à d’éventuelles risques d’infection, elle ne savait pas qu’il faut se rendre au Centre de Santé ou à l’hôpital pour recevoir un traitement approprié endéans 72 heures. Ce traitement permet d’annuler une infection éventuelle. Les Centres de Santé du Rwanda disposent de ce service et les bénéficiaires doivent en profiter.

« Notre école est dotée de clubs anti-sida. Nous nous réunissions chaque mercredi pour échanger nos connaissances sur les moyens de lutte contre le VIH/SIDA, et sur le bon comportement responsable pour se protéger. La continence, l’utilisation des condoms et le recours aux Centres de Santé en cas d’exposition à une éventuelle infection au VIH/SIDA, ainsi que le non usage des instruments tranchants comme les rames de rasoir qui peuvent avoir été utilisées par des personnes infectées, la circoncision qui réduit de 60 % le risque d’infection au VIH/SIDA, voilà autant de précautions que l’on doit prendre pour se prt3ger. Il faut aussi éviter tout contact avec le sang de l’autre, surtout quand on a une blessure sur son corps, si petite soit-elle. 

L’élève Byiringiro Caleb, collègue d’Uwase, 20 ans aussi, garçon athlétique, pétille de bonne santé, et il est déterminé à maintenir cet atout à l’abri du VIH/SIDA. Il a les mêmes connaissances que ses condisciples sur les moyens de lutte contre le VIH/SIDA.

“J’ai commencé mon cycle supérieur depuis trois ans ici à Nyabwishongwezi à Kagitumba High School. J’ai bénéficié de solides connaissances en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Ce sont des acquis qui méritent d’être améliorés et mis à jour. La tournée de RBC est utile dans ce sens. Seulement, il faudrait aussi sensibiliser les jeunes de notre proximité, aux environs de la cellule Nyabwishongwezi  et du Centre de Matimba. Le constat est qu’il y a un réel relâchement et la prévalence au VIH/SIDA y est élevée. A cause du manque d’emplois pour les jeunes, et de l’éducation aussi. 

Les parents sont exhortés à prendre en main leur rôle d’encadrement et d’éducation des enfants pour les mettre à l’abri du VIH/SIDA. Les jeunes ont besoin de plus de suivi pour les amener à être perméables aux meilleurs conseils afin qu’ils préparent leur avenir, même s’ils sont déscolarisés ou vivent des activités informelles.  Le bon sens et la logiqueconstante et rationnelle privilégient toujours la protection de la vie. C’est une réflexion à inculquer aux jeunes. Un tel changement peut modifier les choses et réduire les infections au VIH/SIDA dans le secteur de Matimba”, poursuit le jeune Byiringiro dans ses échanges avec RNA.

Le membre du Conseil de discipline et professeur de Français et Anglai, Olivier Karekezi, abonde dans le même sens et rappelle que Kagitumba High School recourt à ses clubs anti-sida pour mobiliser ses jeunes à se protéger contre le VIH/SIDA et les grossesses précoces. 

“L’avantage de notre école est d’avoir un infirmier qui s’occupe des élèves et de leur santé, notamment dans la lutte contre le VIH/SIDA et les connaissances en santé sexuelle et reproductive. La preuve est que notre école n’a pas encore enregistré des grossesses précoces chez les jeunes filles pendant les treize ans que je suis ici. C’est grâce à une bonne discipline qui porte ses fruits. Nous continuons sur cette lancée pour stopper les SIDA”, dit-il.  

Le Secrétaire Exécutif de la Cellule Nyabwishongwezi qui abrite Kagitumba High School, Eugène Muramuzi, rapporte que les clubs anti-sida sont implantés dans les villages et la cellule. 

“La sensibilisation a commencé à produire un impact positif sur la protection. Chaque village de Nyabwishongwezi a quatre Conseillers qui s’occupent chacun des grossesses, de la nutrition et de la croissance des enfants, des ARV et tuberculose. Ces Conseillers suivent la bonne prise des médicaments et des ARV selon les recommandations médicales. Quand une anomalie est constatée, l’autorité locale sévit, jusqu’à ce que tout mauvais comportement soit rectifié. Même quand les gens ne prennent pas correctement les ARV, ils finissent par respecter les normes”, dit-il. (Fin)