Le District de Nyamagabe a réduit la malnutrition aiguë de 9% en trois ans en passant de 51,8 % à 42,8 % de 2015 à 2018

La Vice-Maire des Affaires Sociales, Prisca Mujawamariya, lors de son entretien avec les médias.

By André Gakwaya;

Nyamagabe: Le district de Nyamagabe a réduit la malnutrition aiguë de 9 % en trois ans, passant de 51,8 % à 42,8 % de 2015 à 2018, grâce à la préparation des aliments riches et complets pour les enfants de moins de 5 ans, et grâce à des formations aux mères par la cuisine du village ou « igikoni cy’umudugudu», selon la Vice-Maire des Affaires Sociales, Prisca Mujawamariya.

«Les mères ont appris à préparer des repas nutritifs pour les enfants, avec légumes, fruits, poudre de petits poissons, bouillie enrichie et lait, etc. Le district dispose de 621 crèches nutritionnelles où les mamans ainsi apprennent à lutter contre la malnutrition aiguë. Nous disposons aussi de sept crèches nutritionnelles communautaires de référence et bien équipées, juste pour répandre les bonnes pratiques en nutrition. Nous continuons à construire d’autres crèches nutritionnelles modèles au niveau des cellules et des villages, juste pour sensibiliser et former les parents, notamment les mamans, une fois par mois. Une séance d’alimentation modèle est organisée dans chaque village. Les mères apportent différents aliments de leurs champs et cotisent de l’argent pour acheter la poudre du petit poisson, des œufs et des fruits.


La Vice-Maire des Affaires Sociales, Prisca Mujawamariya, entrain de participer à une démonstration de la cuisine du Village ou « Igikoni cy’umudugudugu».

Et l’on sert les enfants du village de moins de 5 ans. Le Gouvernement fournit de la farine pour bouillie enrichie et du lait pour ceux qui souffrent de la malnutrition aiguë Nous espérons ainsi avoir ramené la malnutrition à moins de 30 % ou même moins, et atteindre ainsi les normes du pays» a indiqué la Vice-Maire des Affaire Sociales, Prisca Mujawamariya.

Elle a tenu ces propos lors d’une descente, pendant une semaine, sur terrain d’une trentaine de journalistes encadrés par le Centre Biomédical (RBC).

Elle a précisé qu’avant de lutter contre la malnutrition aiguë, les parents doivent avoir compris ce qu’elle est, ses conséquences sur l’enfant. La malnutrition aiguée doit être combattue chez l’enfant de 2 ans.

«A moins de 2 ans, le cerveau de l’enfant a fini de grandir à 80 %. Les parents doivent donner une riche alimentation à l’enfant durant cette période. Sinon, la santé peut subir des conséquences irréversibles. L’enfant peut grandir comme celui qui a subi une malnutrition aigüe. C’est la bonne alimentation qui permet à l’enfant de grandir au niveau physique et intellectuel. En conclusion, si on applique les stratégies qui ont été mises en œuvre dans les trois dernières années, l‘on peut réaliser des progrès performants dans notre District. Surtout que les mères sont bien formées pour lutter contre la malnutrition et que le Gouvernement fournit du lait, de la farine enrichie en utilisant la cuisine du village. Le problème est qu’avant, nourrir l’enfant signifiait privilégier un gros plat de haricots, patates douces, manioc et pommes de terre, mais qui n’avaient pas d’aliments complets.

Maintenant, l’on dispose de la viande, œufs, petit bétail, le Programme Une Vache par Ménage (Girinka), et surtout de ménages avec de jeunes femmes sensibilisées. Tous ces avantages doivent impérativement réduire la malnutrition», a poursuivi Mujawamaria.

Elle a souligné que la mortalité des enfants de moins de cinq ans est due aux conséquences de la malnutrition aiguë qui rendent l’enfant non immunisé face aux attaques des maladies, souvent mortelles.

Par ailleurs pour ce qui est du budget des districts destiné à renforcer le genre, l’on doit noter qu’une partie de ce budget est affectée à construire des infrastructures qui améliorent les conditions de vie de la femme et la rendent plus productive dans les champs, tout en lui conférant une bonne santé.

«Ainsi construire un poste de santé, un centre de santé ou une maternité plus proche, installer des conduites d’eau, une crèche nutritionnelle, voilà des infrastructures qui réduisent les besoins généraux des femmes. C’est notamment le cas des conduites d’eau entrain d’être installées actuellement dans le secteur Ruhinga-Rugano ou au niveau de la cellule Gitega, dans le Secteur Cyanika», a relevé la Vice-Maire des Affaires Sociales du District de Nyamagabe. (Fin)