Les Banyamulenge toujours visés par des discours et messages de haine (BCNUDH)

Les Banyamulenge fuient le nettoyage ethnique

Un récent rapport publié par le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme(BCNUDH) note que les Banyamulenge ont été beaucoup visés par les discours de haine durant l’année 2020.

Selon ce document consulté par LaprunelleRDC.info, un media en ligne basé à Bukavu, un de ces messages datant du 20 janvier 2020 incitait « le peuple congolais de se munir de machettes et de lances pour chasser les étrangers Banyamulenge pour qu’ils retournent chez eux au Rwanda ».

Dans la même année, le BCNUDH a rapporté plusieurs cas de discours et messages haineux à travers les médias, les réseaux sociaux, les communiqués de presse d’acteurs politiques et religieux, mais aussi la mobilisation de la population civile pour des manifestations populaires contre l’installation du bourgmestre de la Commune rurale de Minembwe au Sud-Kivu, abritant ce peuple minoritaire.

«Ces discours et messages rejettent la reconnaissance d’une Commune rurale abritant majoritairement des Banyamulenge qui sont accusés d’être des « immigrés » venus du Rwanda durant l’époque coloniale », déplore le BCNUDH.

Le 14 janvier 2020 un homme Munyamulenge vendeur de vaches a été déshabillé et torturé dans la localité de Kigongo par des combattants Maï-Maï. Selon la victime, les assaillants disaient «Nous allons exterminer cette race jusqu’aux derniers qui se trouveraient dans les ventres », d’après le BCNUDH.

Signalons que c’est depuis l’année dernière que des Banyamulenge ont dénoncé des attaques ciblée contre les membres de leurs communautés à Fizi, Uvira et dans le secteur d’Itombwe. En août 2020, ils ont affirmé que depuis avril 2017, plus des 400 civils Banyamulenge ont déjà perdu la vie dans ces conflits communautaires.

Les membres de cette communauté ont indiqué qu’à ce bilan s’ajoutent 318 villages incendiés; des dizaines des femmes violées, plusieurs champs détruits, 267.661 têtes des bétails razziées; ainsi que 147 écoles et 55 centres de santé détruits complètement. (Fin)