Plus de 41 milliards Frw pour l’inclusion et le bien-être des personnes handicapées

Le gouvernement rwandais a adopté une politique de quatre ans visant à promouvoir l’inclusion et le bien-être des personnes handicapées.

La politique de quatre ans implique différentes activités pour promouvoir la technologie inclusive, augmenter la participation des personnes handicapées à l’emploi et dans d’autres secteurs, établir divers besoins spéciaux des personnes handicapées pour une pleine participation à tous les programmes et initiatives agricoles, subventionner la fourniture d’appareils d’assistance et  des  services de soins de santé connexes aux personnes handicapées, et promouvoir également les activités sociales et culturelles.

Le secrétaire exécutif du Conseil national des personnes handicapées, Emmanuel Ndayisaba, a expliqué que la politique devrait combler les lacunes dans différents aspects de la vie entravant le bien-être et le développement des personnes handicapées. «Cette politique définit un cadre pour les actions nécessaires, elle identifie toutes les parties prenantes et nécessite des interventions », a-t-il déclaré.

Au cours des dix dernières années, les plans stratégiques successifs du secteur de l’éducation ont continué à noter des taux d’abandon scolaire pour les enfants vulnérables depuis 2005.

Par exemple, le plan stratégique du secteur de l’éducation de 2013-2018 a confirmé que plus d’enfants handicapés n’ont jamais fréquenté l’école que ceux qui ne les sont pas (27 % contre 14 %) et plus d’d’enfants handicapés ont abandonné l’école que ceux qui ne les sont pas (9% contre 6 %).

Le rapport du ministère de l’Éducation (2017) indique que sur 185.666 enfants inscrits dans l’enseignement pré-primaire, 1.545 enfants sont des enfants handicapés, ce qui représente moins de 1 % des élèves inscrits.

Emmanuel Ndayisaba  a insisté sur le fait que la politique s’attaquera également aux obstacles empêchant les personnes handicapées de fréquenter les écoles ou occasionnant des abandons scolaires, alors que l’éducation est considérée comme l’épine dorsale du développement.

D’autres obstacles sont signalés dans les domaines de la santé, de l’emploi et de l’accessibilité. L’accès aux soins de santé sous toutes ses formes est également considéré comme un défi pour les personnes handicapées en raison des coûts associés, de la distance par rapport aux prestataires des services, des pratiques et obstacles systémiques et institutionnels en matière de soins de santé. Emmanuel Ndayisaba  a exprimé son optimisme quant au fait que bon nombre de ces défis seront abordés dans la nouvelle politique.

Avec un budget alloué de 41.458. 014.440, la nouvelle politique pour les personnes handicapées sera mise en œuvre à travers différents ministères pour combler les lacunes dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la protection sociale (impact sur le bien-être et le bien-être des enfants et des adultes handicapés), agriculture, infrastructures, emploi, justice, protection de l’enfance, sports et loisirs entre autres. (Fin).