«Plus de la moitié des cas de cancers se révèlent quand le patient atteint un stade avancé et irréversible» -Ministre Nsanzimana

Le Ministre de la Santé, Dr Dr Sabin Nsanzimana

Plus de la moitié des cas de cancers au Rwanda se révèlent quand le patient atteint un stade avancé, irréversible et incurable, selon le Ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana.

« Il est vrai qu’au Rwanda, plus de la moitié des cas de cancers se révèlent quand le patient est au stade 3 ou 4, c-à-d le dernier stade incurable et irréversible. C’est une grave préoccupation pour le Rwanda et d’autres pays aussi. Car, à ce stade, le mal est au niveau de la métastase. Par ailleurs, 40 % des gens peuvent éviter le cancer grâce à une bonne consommation alimentaire et des conditions de vie. Au Rwanda, les cancers les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein qui sont fréquents chez la femme. Le cancer du col de l’utérus est évitable grâce au vaccin HVP (Human Papyromane Virus) administré aux jeunes filles et aux femmes adultes. Ce vaccin est utilisé au Rwanda. 95 % de jeunes filles du Rwanda en ont bénéficié et sont protégées », a-t-il indiqué.

Il a tenu ce propos lors d’un Symposium National sur le cancer organisé ce jour à l’Hôtel Marriott de Kigali, tandis que demain sera la célébration de la Journée Mondiale contre le cancer, qui sera marquée par une marche et des messages officiels des responsables de la santé.

Le Ministre de la Santé a rappelé que les dames qui ont grandi avant l’arrivée du vaccin HPV au Rwanda subissent des tests HPV/DNA. Dans un à deux ans, l’on saura les mamans qui sont à risque et qui méritent de recevoir un traitement afin de ne pas souffrir du cancer du col de l’utérus.

« Le cancer du sein est mortel. Mais quand il est testé tôt, il guérit à plus de 80 %. Ce sont des tumeurs curables quand on les détecte tôt et qu’on les soigne. Chaque hôpital d’une Province rwandaise dispose maintenant d’une machine appelée mammographie qui teste ces tumeurs afin de commencer le traitement », a poursuivi le Ministre Nsanzimana.   

Le cancer de la prostate attaque les hommes âgés de 40 ans. Il est conseillé de faire un test chaque année pour le détecter. Mais aussi il y a le cancer du tube digestif, qui attaque les parties depuis l’œsophage à l’anus, la sortie des aliments. Ce cancer est lié à l’alimentation que l’on prend, surtout l’alcool fort qui détruit les cellules qui assurent l’immunité. Là où passe cet alcool fort, des tumeurs naissent et deviennent cancérigènes. L’on peut éviter le cancer grâce à un régime alimentaire approprié, au sport, à l’eau, au repos, aux fruits et légumes. Ceci exerce un bon impact qui constitue une prévention contre le cancer pour 40 % des cas.

Vue des participants dans la salle

Quand on est issu d’une famille où ces cas de cancer se sont avérés, il est conseillé de se soumettre à des tests. 

Le Ministre Nsanzimanas a informé qu’au Rwanda, les gens peuvent se faire tester dans les hôpitaux et centres de santé du pays. On y soigne aussi des patients atteints de cancer.

Il a fait remarquer qu’il n’est pas facile de soumettre massivement tous les Rwandais à des tests de cancer, car cela exige des tests DNA/PCR difficilement réalisables. Mais en 2017, l’on a pu tester l’hépatite C pour 7 millions de Rwandais, pour dire que le pays est capable de trouver des réponses à certains autres défis.

Cela est possible de tester à 80 % le risque du cancer du col de l’utérus, surtout que l’on a l’hôpital militaire de Kanombe, l’hôpital de Butaro et les deux hôpitaux universitaires du Rwanda.

Le Rwanda veut acquérir un appareil dénommé BetCancer qui peut identifier comment le cancer se propage. Il y a espoir de disponibiliser cet appareil qui peut s’occuper des 20 % des cas qui restent.

Le Rwanda veut obtenir des médicaments nouveaux qu’il n’a pas, notamment contre la prostate, et qui sont à l’essai. C‘est une initiative dans la recherche qui a l’avantage de donner accès au niveau de médicament, surtout quand on a pratiqué des essais, selon le Ministre Nsanzimana. 

« Pour ce qui est du col du col de l’utérus, on est à 25 % des capacité de tester tout le pays, et le coût se réduit. On espère qu’en deux ans, l’on sera en mesure de couvrir les tests sur l’ensemble du pays », a-t-il poursuivi. (Fin)