Vers une relance économique modérée pour l’Afrique en 2022

Les analystes ont indiqué que l’Afrique est susceptible de connaître une relance économique modérée en 2021 et n’atteindrait probablement pas les niveaux de croissance de 2019 avant 2022

À l’occasion de la table ronde annuelle de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), le Ghana, le Sénégal et l’Ouganda ont initié une rencontre virtuelle avec des partenaires financiers et analystes de risque internationaux aux fins d’examiner les problèmes les plus urgents et évoquer des mesures d’atténuation .

Les analystes ont indiqué que l’Afrique est susceptible de connaître une relance économique modérée en 2021 et n’atteindrait probablement pas les niveaux de croissance de 2019 avant 2022.

Les défauts de remboursement de dette seront certainement limités à un cercle restreint de pays, et ne devraient en principe pas être étendus à d’autres pays sur le continent.

À l’occasion de la table ronde annuelle de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), des investisseurs, analystes de risque et gouvernements africains ont passé en revue les perspectives de relance post COVID-19 pour le continent. Les analystes entrevoient une relance économique modérée en 2021 avec la possibilité que certains pays ne retrouvent pas les niveaux de croissance de 2019 avant 2022.

Manuel Moses, le nouveau Directeur Général de l’ACA, a ouvert la session en insistant sur l’importance des partenariats pour aider les économies africaines à se relancer suite à cette pandémie sans précédent. Il a également souligné l’ardent désir de l’ACA à apporter un soutien accru aux économies les plus vulnérables, ce que l’entreprise a l’intention de concrétiser à travers une expansion rapide du nombre des adhérents au cours des mois à venir, avec le soutien des partenaires tels que la Banque Européenne d’Investissement et la Banque Africaine de Développement.

Cette session a permis de mettre en relief plusieurs facteurs clés qui devraient guider la relance du continent. En effet, contrairement aux chocs économiques précédents qui ont surtout impacté les pays fournisseurs de matières premières, l’une des caractéristiques majeures de l’impact de la pandémie est qu’elle a particulièrement touché un éventail plus important de pays, y compris des économies plus diversifiées et celles dépendant des secteurs du tourisme et de l’aviation.

Le FMI estime qu’il faudra nécessairement mobiliser 345 milliards US$ au cours des trois prochaines années pour aider les pays à se rétablir complètement des effets économiques de la COVID-19, alors que l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20 ne permettra de fournir aux pays éligibles que 6,5 milliards US$ jusqu’en juin 2021. Par ailleurs, la myriade de sources de financement non traditionnelles, en provenance du Moyen-Orient et de l’Asie, complique encore le problème de la dette.

Les analystes ont également fait remarquer que les prévisions ne sont pas vraiment surprenantes étant donné que les pays susceptibles d’être les plus solides sont ceux qui, comme le Sénégal et l’Ouganda, qui implémentaient déjà avant la pandémie, des politiques fiscales et monétaires saines, tandis que les pays qui étaient déjà vulnérables avant la pandémie devraient connaître une aggravation de leur situation avec un degré d’endettement atteignant 60 % du PIB en 2020 contre 40 % en 2015. (A suivre…)