La 7ème Réunion du GNR apporte sa contribution au renforcement de la transformation des produits agricoles

Par André Gakwaya;

Kigali: La 7ème Réunion du Groupe National de Référence (GNR) composé des délégués de la Société civile, les agro-processeurs, les académiciens et les chercheurs, les députés et les institutions gouvernementales concernées, a organisé un atelier visant à cibler les stratégies pour accélérer la transformation des produits de l’agriculture, selon le Directeur de l’Agence de Coopération et de Recherche pour le Développement (ACORD Rwanda), François Munyentwari.

«Le GNR demeure un réservoir national d’idées (Think Thank) dont s’inspirent le Parlement et les Ministères concernés à des fins d’accélérer la transformation des produits de l’agriculture. Des idées du GNR ont été tenues en considération par le Parlement qui a convoqué les Ministères concernés pour amorcer des voies de solutions durables et efficaces. Le GNR renforce ainsi les capacités des gens issus de divers secteurs économiques du pays, et portant sur des activités diverses de l’agro-processing, notamment le maïs, le manioc, le lait, le pili-pili, la banane, etc.», a-t-il indiqué.

Groupe photo des participants

L’atelier a été organisé par ACORD/Rwanda grâce à l’appui de l’ONG Cuts International basée à Genève. Il a ajouté la nécessité d’avoir une loi spécifique pour le développement de l’agro-processing. Il a mis l’accent sur l’urgence de renforcer les produits faits au Rwanda dans le cadre du Programme « Made in Rwanda». L’objectif étant d’accroître les produits d’exportations faits au Rwanda et de générer plus de revenu, tout en réduisant les importations.

Le Parc Industriel de Masoro, les industries comme African Food (AIF) ou le Ministère de l’Agriculture et des Ressources animales (MINAGRI) œuvrent dan ce cadre, conformément à la Stratégie Nationale d’Investissement dans l’Agri-business.

«L’importance de la valeur ajoutée est essentielle pour avoir un commerce compétitif. Bien plus, il faut plus de productivité en quantité et en qualité, afin d’assurer une suffisance alimentaire à la population tout en dégageant des surplus à exporter. Un tel effort va avec l’adaptation aux changements climatiques grâce à des technologies de pointe qui permettent de faire face aux effets négatifs du changement climatique en cas des crues d’eaux et inondation ou de sécheresse», a poursuivi le Directeur de ACORD Rwanda, François Munyentwari.

Des défis majeurs qui entravent la croissance de l’agro-processing persistent dont le manque de connaissances adéquates, ainsi que l’information appropriée à l’industrie de la transformation. Il y a aussi le bas niveau des technologies vieillies encore utilisées, les marchés insuffisants et l’insuffisance des matières premières à transformer.

La priorité devrait être mise sur la nécessité de remplir des normes de certification pour la qualité. Surtout que la ZLEC/CFTA doit être mise en œuvre. L’on doit remplir de bonnes conditions de commerce et de compétitivité si l’on doit promouvoir la libre circulation des biens entre pays du continent.

Au Rwanda, a poursuivi, le Directeur de ACORD, toutes les industries fonctionnent à moins de 50 % suite aux matières premières insuffisantes. Les industries fonctionnant à plus de 50 % peuvent donner plus de revenus et d’espoir.

Les industries qui sont opérationnelles ne remplissent pas les normes de qualité des produits. L’idéal devrait viser une production agricole suffisante, de bonne qualité, et qui a accès au marché.

L’autre problème est le coût élevé de la production, suite au manque d’électricité, à l’emballage, et aux taxes élevées. L’accès aux finances suite aux intérêts trop élevés dans les banques, à l’absence de garantie et de l’assurance, s’avère un autre défi à relever. Les technologies utilisées ne sont pas appropriées et ne tiennent compte du climat. L’absence des données à jour au niveau national handicape également le réel progrès du secteur.

Pour trouver des réponses à tous ces défis, l’on a pensé créer un Forum National d’agro-processing ou NAPF. L’on a émis le vœu de faire une liste de cultures à transformer. La création de NIRDA (Office National de Recherche et de Développement Industriel) Industriel NIRDA est opportune, car elle vise à booster le secteur en renforçant du secteur au niveau des capacités du personnel, des technologies de l’innovation et du marché. (Fin)