La Présidente élue de l’Association des Femmes du Secteur Minier d’Afrique s’engage à travailler avec «Ubuntu» et efficacité

Mme Georgette Barnes, Presidente de AWIMA.

Par André Gakwaya;

Accra: Mme Georgette Barnes, ghanéenne, Présidente élue de l’Association des Femmes du Secteur Minier d’Afrique, AWIMA en sigle, s’engage à travailler avec «Ubuntu», c.-à-d. humanité et efficacité afin d’accélérer le développement du secteur minier et arriver à plus de résultats.

«Mon message aux femmes minières est qu’il ne faut pas perdre l’espoir. Chez nous on dit : «Si vous voulez courir seule et rapidement, vous partez seule. Mais si vous allez courir avec les autres, les autres femmes, sans laisser personne derrière, vous avancez toutes ensemble. Et moi, j’avancerai avec toutes les femmes minières d’Afrique sans laisser personne derrière», confie Mme Barnes à ARI, en marge de sa participation au Forum Africain des Mines qui se tient à Accra du 13 au 15 Novembre 2019.

Elle ajoute que durant son mandat de deux ans, la priorité sera de renforcer le réseau des femmes de toutes les régions d’Afrique, faire le network : Ouest, Est, Centre, Sud, et Nord.

«Je ferai du gender mapping pour voir ce que font les femmes de chaque région et de chaque pays africain, du Sénégal, Gambie, Tanzanie, etc. Peut- avoir un marché en Afrique du Sud ou en Tanzanie ? Je chercherai des réponses aux problèmes des enfants travaillant dans les mines, des femmes minières travaillant dans l’insécurité. Je commencerai par des choses très simples. Il faut que les femmes s’occupent de leurs familles », poursuit encore Mme Barnes.

Groupe photo des Femmes membres de AWIMA venues des regions d’Afrique pour le Forum d’Accra

Elle précise qu’elle abordera surtout la transformation des minerais en leur conférant de la valeur ajoutée.

«Pour cela, on cherchera des partenaires prêts à nous aider dans la transformation comme le PNU, et d’autres professionnels. Dans le cadre de notre contribution à la ZLEC/CFTA au niveau des échanges, c’est vrai que rien n’est facile en Afrique, on commencera à transformer par région. Si en Afrique de l’Ouest, on transforme la céramique ou argile ou en Tanzanie, on s’y met et on échange les technologies de transformation», souligne la Présidente de AWIMA.

Mais surtout Mme Barnes s’emploiera à lancer d’abord une étude sur le continent pour collecter les données sur le nombre de femmes minières en Afrique, et sur les problèmes qui se posent.

Au Ghana, dit-elle, on estime que deux mille femmes professionnelles prestent dans le secteur minier. Tandis qu’un million de femmes sont impliquées dans les mines artisanales. Au niveau du continent, on estime les femmes minières à cinq millions.

«Il faut une étude sur les données y relatives au niveau de l’ensemble de l’Afrique», promet Mme Barnes. (Fin)