L’ONU appelle à une «désescalade immédiate» dans le nord-est de la Syrie

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est dit «gravement préoccupé» par l’évolution de la situation militaire dans le nord-est de la Syrie qui aurait déjà fait de nombreuses victimes civiles et provoqué le déplacement d’au moins 160.000 civils, a affirmé lundi son porte-parole.

La Turquie a lancé la semaine dernière une intervention dans le nord-est de la Syrie. « Le Secrétaire général appelle à une désescalade immédiate et exhorte toutes les parties à résoudre leurs préoccupations par des moyens pacifiques », a précisé son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration de presse.

M. Guterres note également avec une « vive inquiétude » que les opérations militaires en cours pourraient conduire à la libération involontaire d’individus associés à l’organisation terroriste Etat islamique en Iraq et au Levant (EIIL), « avec toutes les conséquences que cela pourrait entraîner ».

M. Guterres continue d’exhorter « à la plus grande retenue et souligne que toute opération militaire doit respecter pleinement le droit international, y compris la Charte des Nations Unies et le droit international humanitaire », a précisé M. Dujarric.

Le chef de l’ONU a souligné que les civils qui ne participent pas aux hostilités, de même que les infrastructures civiles, doivent être protégés à tout moment, conformément au droit international humanitaire. Il a attiré l’attention sur la vulnérabilité particulière des personnes déplacées.

Pour M. Guterres il importe en outre de « garantir un accès humanitaire durable, sans entrave et sûr aux civils dans le besoin, y compris par le biais de la modalité transfrontalière, afin de permettre à l’ONU et à ses partenaires humanitaires de continuer à mener à bien leurs activités essentielles dans le nord du pays ».

Toute solution à la crise syrienne doit réaffirmer la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale du pays, a enfin rappelé le Secrétaire général citant la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité. (End)