Un club de football féminin pour combattre les maladies non transmissibles

Mariée et mère de trois enfants, Prisca marche sur ses trente et un ans et tient à conserver ses formes. Elle a horreur du diabète, des maladies cardio-vasculaires comme l’hypertension, la maladie des reins, et les autres maladies non transmissibles, pourtant évitables  grâce aux exercices physiques.

La jeune dame, comme ses voisines, sont conscientes que ces maladies sont plus meurtrières, car elles emportent aujourd’hui plus de vies humaines que le VIH/Sida et le paludisme.

Raison pour laquelle elles ont opté pour la prévention. Elles ont créé leur club « Imanzi » qui signifie « pur », en accord avec l’objectif de sauvegarder une santé saine et pure.

« Notre club est une association qui vise à combattre le vieillissement. Elle sensibilise les jeunes femmes et les jeunes filles à sortir de leur isolement pour pratiquer le sport et lutter contre la pauvreté », a indiqué la présidente du club Imanzi.

L’on perçoit ici un double axe qui oriente le club à la sauvegarde d’une santé saine. Les échanges au sein du groupe amèneront les membres à se soumettre à des examens de santé, faire des tests de diabète, des dépistage des cancers comme le cancer du sein, un examen recommandé pour la femme chaque année, etc.

L’avantage, selon madame Prisca, est qu’une maladie signalée à temps est curable rapidement. Sinon, on peut vivre longtemps avec cette maladie en adoptant les recommandations des médecins.

L’autre avantage du sport est de créer plus d’ouverture entre les membres de la communauté, en favorisant plus d’échanges divers visant l’épanouissement au sein de la communauté.

C’est à partir de là que des valeurs de solidarité génèrent des initiatives pour initier des projets divers, tous porteurs de revenus bénéfiques pour l’individu et sa communauté.

A ce propos, la présidente de ce club féminin de football lance un appel pour que des personnes et des institutions de bonne volonté apportent leur appui à son engagement pour mobiliser les dames pratiquer des exercices physiques pour conserver une bonne santé d’une part, mais aussi initier des activités qui améliorent les conditions de vie des membres d’autre part.

Le club qui aligne plus de cinquante jeunes filles et jeunes dames n’est qu’à ses débuts. Mais il intègre beaucoup de jeunes enfants du quartier fort attirés par l’engouement de leurs mamans pour le jeu de football.

Le club est appelé à grandir et à accueillir d’autres postulants (es), en même temps qu’il diversifiera les sortes de jeux. Par exemple, en plus du football, ajouter le volley-ball et le basket-ball, le handball, le tennis, le rugby, etc.

Mais surtout, le club souhaite des soutiens divers. Et c’est dans ce cadre que le président de l’Association Rwandaise des Diabétiques (ARD), François Gishoma, s’est rendu sur le terrain de football de la cellule de Rwimbogo, secteur de Nyarugunga, juste près de l’aéroport Kanombe, pour se rendre compte de l’état des entraînements des ces dames.

C’était dans la matinée de ce samedi 07 février. Il avait dans ses bagages des T-shirts portant l’écriture : « Luttons contre le diabète » et qu’il a offerts au nom de  l’ARD à l’équipe des footballeuses du club « Imanzi ».

Gishoma fait partie des sept personnes membres du comité national  qui a été chargé de définir la politique du Rwanda en matière de lutte contre les maladies non transmissibles, tels les cancers, le diabète, la maladie des reins, les maladies cardio-vasculaires, etc.

Les footballeuses ont fort apprécié les conseils de Gishoma en matière de précaution à prendre avant d’entamer des exercices physiques comme la pratique de leur sport. Par fidélité à ce principe de santé, elles se sont soumises au test par le tensiomètre et le glucomètre.

Le tensiomètre indique la tension artérielle. Tandis que le glucomètre montre la quantité de sucre ou (glucose) dans le sang.

« Avant de commencer un tel sport, il est fort conseillé de tester sa tension  et de faire l’examen de son glucose », préconise-t-il.

Il explique que si l’examen affiche un peu de sucre, il est préférable que la personne laisse le jeu pour récupérer d’abord. Car, si l’on joue alors qu’on a peu de sucre dans l’organisme, on peut tomber en syncope par hypoglycémie.

En ce qui concerne la tension, il importe de savoir comment fonctionne sa tension artérielle. Car, l’on peut courir et tomber raide mort si l’on a une tension trop basse ou trop élevée.

Une bonne tension est comprise entre 9/6 et 14/9. Une mauvaise tension est inférieure à 9/6. L’on parle alors d’hypotension. L’on parle d’hypertension quand la tension est supérieure à 14/9. C’est aussi une mauvaise tension.

Le président de l’ARD a rappelé que les exercices physiques sont recommandés à ceux qui souffrent de maladies non transmissibles et aux personnes bien portantes qui tiennent à éviter ces maladies.

« Le diabète est une maladie que l’on soigne par des médicaments, des exercices physiques ou corporels, une alimentation équilibrée et par les conseils du médecin. Ce club aussi doit mobiliser ses membres pour susciter chez eux plus d’intérêt pour le sport », a-t-il souligné.

Il a promis qu’il fera un plaidoyer au niveau national et international en faveur du club féminin de football « Imanzi » en vue de solliciter plus d’appuis.

« Selon nos possibilités, nous encouragerons la mise en place de tels clubs qui recourent aux exercices physiques de masse afin de préserver la santé de la population», a promis Gishoma.

Tel est aussi le programme du Gouvernement rwandais, et qui existe au niveau mondial, car l’on est conscient plus que ces maladies non transmissibles tuent plus que la malaria et le VIH/Sida. (FIN)