Le Président Kagame gracie 10 filles condamnées pour avortement, 4 781 condamnées obtiennent une libération anticipée

Le Ministre de la Justice Johnston Busingye

Le Président rwandais Paul Kagame a gracié 10 filles et jeunes femmes condamnées pour des infractions liées à l’avortement à la suite d’un arrêté présidentiel approuvé par le Conseil des Ministres le vendredi 30 juillet.

Le Ministre de la Justice Johnston Busingye a déclaré que les bénéficiaires de la grâce présidentielle seront libérés immédiatement. «Le Président de la République a gracié les 10 filles et jeunes femmes condamnées pour avortement. Tout cela signifie qu’il y a eu 10 condamnées pour avortement et toutes ont été graciées », a déclaré le ministre Busingye.

Au Rwanda, l’avortement est légal mais sous certaines conditions notamment lorsque la personne enceinte est mineure, a été violée, a conçue par inceste ou lorsque la grossesse représente un risque réel pour la mère, le fœtus ou les deux.

En mai 2020, le Président Kagame avait gracié 52 filles et jeunes femmes qui purgeaient différentes peines après avoir été reconnues coupables de s’être livrées à un avortement illégal.

Le Conseil des Ministres a également approuvé un arrêté ministériel accordant la libération anticipée à 4.781 condamnés qui ont fait preuve d’une bonne conduite durant leur détention. «Cela signifie que les personnes libérées ont reçu une seconde chance de mener une vie productive. Leur libération fait suite au suivi de leur conduite et à la conviction qu’ils transformeront leur libération anticipée en opportunités pour eux et pour le pays», a déclaré le Ministre de la Justice Johnston Busingye.

L’homme d’Etat rwandais  a dit que les conditions de libération anticipée incluent une bonne conduite, la démonstration d’un engagement envers la réinsertion sociale, le fait d’avoir purgé un tiers de la peine si elle est de 5 ans ou moins et ayant purgé les 2/3 si la peine est supérieure à 5 ans.

Le Ministre de la Justice a poursuivi en disant que les condamnés qui ne bénéficient pas de ce privilège incluent tous les récidivistes et ceux condamnés pour  génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, idéologie du génocide et infractions connexes (déni, révisionnisme..), viol, traite des êtres humains, meurtre, discrimination. (Fin)